Texte de Dre Andria Jones-Bitton
Traduction de l’article « Farmer Mental Health in Canada Worsened During Pandemic, U of G Research Finds» publié par University of Guelph
Stress, anxiété, dépression, fatigue émotionnelle et cynisme (2 composants de l’épuisement professionnel), idée suicidaire ainsi qu’une plus faible résilience sont tous plus élevées chez les agriculteurs que dans la population générale conclu l’équipe de chercheuses.
La recherche a été menée par Dre Andrea Jones-Bitton, professeure au Département de médecine des populations du Ontario Veterinary College, qui étudie depuis longtemps la santé mentale des agriculteurs.
Jones-Bitton, au côté de la chercheuse postdoctorante Dre Briana Hagen et de Rochelle Thompson, étudiante à la maitrise en science, a analysé la réponse de près de 1 200 agriculteurs canadiens qui ont complété le sondage sur la santé mentale des agriculteurs du Canada de février à mai 2021.
L’équipe de chercheuses a conclu que 76% des agriculteurs déclarent qu’ils ressentent des symptômes de stress variant de modérer à élever.
Plusieurs répondants ont aussi rapporté qu’ils avaient pensé au suicide. Les idées suicidaires sont 2 fois plus élevées chez les agriculteurs que dans la population générale. En plus, 1 agriculteur questionné sur 4 rapporte que sa vie ne valait pas la peine d’être vécue, espérait décéder ou pensait à s’enlever la vie dans les 12 derniers mois.
« Certains participants ont laissé des commentaires pour illustrer le stress qu’ils ressentaient », explique Jones-Bitton.
« Un a dit ‘’Chez les agriculteurs, on ne peut pas prendre un congé avec un billet du médecin. Tu ne reçois pas de paye si tu ne peux pas travailler’’, un autre a déclaré ‘‘le manque de contrôle est très frustrant, le manque de contrôle quant à la météo, quant aux coûts des intrants et de la marchandise sont tous des sources de stress.’’ »
D’autres ont mentionné que la hausse du prix des fertilisants et du carburant en plus de la pénurie dans la chaîne d’approvisionnement des équipements et des pièces étaient des facteurs de stress ajoutés.
« C’est une situation troublante », affirme Jones-Bitton. « Depuis longtemps, les agriculteurs font face à des facteurs de stress professionnel à cause de la météo, de leur charge de travail et de leurs finances. Toutefois, la pandémie a ajouté de nouveaux facteurs de stress tels que la hausse des coûts, la réduction de la main-d’œuvre saisonnière due à l’interdiction de voyager en 2020, et des retards dans la chaîne de traitement dus aux travailleurs et aux camionneurs atteints de la COVID-19 ».
Le sondage a été mené au moment où la seconde vague de COVID-19 approchait. C’était une période où les niveaux de stress, d’épuisement professionnel, d’anxiété et de dépression étaient élevés partout dans la population.
« Quand les participants rapportaient vivre de façon modérée à élever du stress, de la dépression, de l’anxiété et de l’épuisement professionnel, ils ont aussi rapporté que la pandémie de COVID-19 a exacerbé leurs symptômes, » déclare Thompson.
C’est la seconde fois que Jones-Bitton et son équipe sondent la santé mentale des agriculteurs canadiens. Le premier sondage, fait en 2015-2016, notait aussi un niveau plus élevé de stress et d’autres problèmes de santé mentale chez les agriculteurs que dans la population générale.
Le sondage de 2021 découvrait que le stress et les autres problèmes de santé mentale étaient plus élevés chez les femmes dans tous les aspects, excepté celui de la consommation d’alcool.
Les femmes ont aussi rapporté une santé mentale pire dans le sondage de 2015-2016, mais selon l’équipe de chercheuses, la différence semble plus prononcée dans le plus récent sondage.
La plus grande part de stress chez les femmes est associé à ce que Jones-Bitton appelle « le conflit des rôles », par lequel les femmes ont souvent des responsabilités sur et souvent hors de la production agricole, tout comme d’autres rôles tel qu’être responsable de la charge ménagère en plus d’être le « parent par défaut » et la personne de confiance et de soutien.
Parmi les agriculteurs qui rapportent un usage d’alcool de modéré à sévère, voir hasardeux, la majorité déclarait que sa consommation avait augmenté considérablement depuis le début de la pandémie.
« Ceci, additionné à la pression de l’agriculture et de la pandémie, augmente le lourd fardeau sur les épaules des agricultrices ». -Dre Andrea Jones-Bitton
Pendant que plusieurs agriculteurs pratiquent des techniques d’adaptation pour gérer leur stress, Hagen déclare que plusieurs ont rapporté d’autre comportements problématiques, incluant l’isolement sociale, l’augmentation du sommeil, un changement dans leurs habitudes alimentaires, une consommation d’alcool et de l’autoculpabilité. « Ces comportements d’évitement peuvent exposer les agriculteurs à d’autres problèmes plus tard », ajoute Hagen.
Les chercheuses affirment que leur étude, qui sera publiée sous peu, met en lumière le besoin de formation pour gérer le stress et de programmes de santé mentale pour mieux soutenir la résilience des agriculteurs canadiens. Selon les chercheuses, l’étude confirme la nécessité d’une recherche coordonnée et fondée à partir des données probantes sur la santé mentale chez les agriculteurs canadiens.
« Plus nous apprenons de cette recherche, plus nous pouvons comprendre les problèmes et les moyens possibles pour les résoudre », affirme Jones-Bitton.
L’équipe de recherche appelle à un meilleur soutien des femmes en agriculture. Leur identité comme agricultrice est souvent remise en question et, traditionnellement, elles ne sont pas en position d’autorité dans ce domaine. « Nous encourageons les hommes agriculteurs à se demander et à discuter avec leurs pairs de ce qu’ils peuvent faire pour mieux soutenir et promouvoir les femmes en agriculture », soutient Hagen.
Des recherches récentes menées par Jones-Bitton et Hagen ont dénoté un manque d’accessibilité à des services en santé mentale et à du soutien. Leurs recherches ont aussi mis en lumière que la présence d’un stigma autour de la santé mentale dans les communautés agricoles et que le manque d’anonymat étaient parmi les principales raisons pour lesquelles les agriculteurs ne vont pas chercher l’aide qu’ils ont besoin.
Thompson, elle-même coopératrice d’une ferme de volaille familiale et centenaire, espère que cette recherche aidera à attirer l’attention et les ressources indispensables pour adresser les problèmes de santé mentale des agriculteurs canadiens.
« L’agriculture est une activité qui isole et les agriculteurs avec une santé mentale fragile ont besoin de savoir qu’ils ne sont pas seuls, » explique-t-elle.
Jones-Bitton et son équipe analysent actuellement les données afin d’identifier les facteurs de risque et se préparent à publier le résultat du sondage, sondage commandité par Agriculture et Agri-Food Canada. Les chercheuses planifient de mettre à jour les résultats du sondage tous les 5 ans.
Voici mes 3 conseils bien-être qui vous prendront chacun moins de 10 minutes.
Nos poignets sont sollicités du printemps à l’hiver. La main du fermier est son premier outil et le plus important.
Si vous avez des tensions dans les poignets, dans les avant-bras, si vos poignets cliquent, ou si vous sentez des douleurs dans vos coudes, cet étirement est pour vous.
Julie Bradely ramène son point vers son épaule. Crédit Photo: The Farmer Yoga Teacher
Tout d’abord, faites un point avec votre main sans y mettre le pouce, apporter vos phalanges vers votre poignet, puis doucement enrouler votre point vers votre avant-bras, votre coude, vos épaules. Respirer doucement et profondément. Quand vous déroulerez l’étirement, gardez la tension phalanges-poignée et lorsque votre bras est complètement étiré alors relâchez le point en bougeant tous vos doigts et rapportez-le le long du corps.
Faites la même chose de l’autre côté, respirez profondément, adoucissez votre regard et votre mâchoire.
Sentez comme cet étirement à libérer de l’espace au niveau de vos poignées, de vos avant-bras et même de vos épaules.
Le deuxième étirement est fait pour vos cuisses, les muscles très sollicités des quadriceps et des fléchisseurs des hanches. Cet étirement est bien connu, mais souvent mal appliqué.
Trouvez un endroit où vous appuyer et prenez votre pied dans votre main (si ce n’est pas possible, utilisez une écharpe, une ceinture ou encore une corde de bottes de foin).
Apportez le pied vers l’arrière de la cuisse et le genou vers la jambe qui est au sol, puis inclinez le bassin en avant comme si vous allongiez votre coccyx dans le sol.
Soyez bien droit, les épaules relâchées, le regard vers l’horizon et restez dans l’étirement pendant trois à cinq respirations profondes puis changez de côté et de jambes.
Après avoir pratiqué ses étirements, appréciez l’espace que vous avez créé au niveau des hanches, mais aussi sentez comme vous avez relâché les tensions autour de vos genoux.
Le dernier étirement est aussi bon pour les muscles du visage que pour la bonne humeur !
En tant que fermier, notre travail a beaucoup de responsabilités, des choses que l’on peut contrôler, et des choses qui sont hors de notre contrôle. Il est courant d’être soucieux et d’avoir de l’anxiété tout au long de la saison.
Cet étirement pourra vous aider à dégager vos bronches pour respirer pleinement, calmer votre système nerveux, et également aider à dégager le poids mental et émotionnel de notre métier si important, en bref cet exercice va vous faire rire !
Inspirez profondément et fermez les yeux. Au moment d’expirer ouvrez grand votre bouche et tirer votre langue très bas vers votre menton en faisant un gros ahhhhhhhh et regardez en l’air avec vos yeux.
Répéter au moins trois respirations ou plus, en attendant que vous commenciez à rire du ventre et que votre humeur change ! À pratiquer seul ou à partager en famille ou avec votre équipe fermière.
Finalement, mon tout dernier conseil est un bonus appelé la posture optimale. Cette posture vous permettra d’assouvir vos maux de dos tout en renforçant vos abdominaux !
Auteur : Charles de Maisonneuve
L’une des techniques des plus efficaces est le ramassage des chrysomèles adultes. La capture se fait plus facilement tôt le matin ou en soirée lorsque la température est sous 18oC. Les insectes ne volent pas à ces températures et ils n’ont pas tendance à se cacher du soleil sous les feuilles. Les techniques consistent à les écraser, à les faire tomber dans un récipient contenant de l’eau savonneuse ou à les attraper avec des gants de chirurgien enduits de vaseline ou de colle (ex. Tangle-Traps, Tangle-Foot). On peut également utiliser un aspirateur portatif.
Les plants peuvent être protégés par une couverture flottante pour empêcher l’accès aux chrysomèles. Photo de Charles de Maisonneuve
Une méthode simple de prévention est de bloquer l’accès du ravageur aux plantes. Une couverture flottante ou un filet anti-insecte (dont les mailles sont moins de 4mm) peuvent-être déposés sur la culture. Attention, ces protections doivent être retirées à la floraison pour permettre la pollinisation par les abeilles. Il faut éviter d’utiliser cette technique sur un sol où il y a eu des cucurbitacées l’année précédente, car il y a un risque que des chrysomèles émergent de ce sol.
L’application de paillis de paille de 3 cm d’épais réduit la ponte et héberge des ennemis naturels de cette peste tels que des carabes. Il est recommandé de laisser un espace exempt de paille autour des tiges de 5 à 8 cm. On peut aussi utiliser des paillis de films de plastique qui empêche la ponte près des plants. Des paillis de plastique métallisé (vendu chez Dubois Agrinovation) réduiraient énormément le nombre de ravageurs par rapport à un film noir.
Il est recommandé d’éliminer les résidus de culture à la fin de la saison. Cela réduit les chances de survie des larves dans le sol en hiver. Cela peut se faire en enfouissant les résidus dans le tas de compost ou dans le sol du jardin. D’autre part, le développement de la chrysomèle est favorisé par des sols humides. Ainsi, la culture sur un sol sableux, la culture sur buttes et la technique d’irrigation gouttes à gouttes permettent de gérer plus facilement ce facteur.
Des recherches ont montré qu’une culture mixte de maïs, de brocoli et de concombre réduisait de 10 à 30 % les populations de chrysomèles et qu’une association avec des plants de tomate diminuait l’attrait du ravageur pour les feuilles de concombre. On peut également implanter des plantes répulsives dans le potager telles que la tanaisie, le brocoli, le calendula, la cataire, la capucine et le radis.
La présence d’au moins un ou deux plants pièges dans le jardin tel que les courges d’hiver Hubbard et Buttercup permettent de diriger les ravageurs hors de la culture. On peut alors les éliminer sur les plants pièges. Cependant, l’efficacité est réduite lorsque les plants de concombre sont en fleurs ou qu’ils sont jeunes. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de les implanter 1 à 2 semaines avant la culture des concombres. Les plants pièges sont plus attractifs aux jeunes stades (4 à 6 feuilles). Ainsi, des semis successifs de courge pourraient être une option.
Piège à chrysomèle rayée du concombre. Photo de Charles de Maisonneuve
La capture des chrysomèles peut se faire à l’aide de pièges constitués de contenants de plastique de 4 litres peinturés en jaune citron et troués avec des orifices de dimension maximale de 4 mm (référence sur Youtube : Capsule sur la chrysomèle rayée du concombre). On insère à l’intérieur une hormone d’attraction à base de cucurbitacine (Cucumber Beetle Trap and Lure, de la compagnie Agbio) vendu entre autres par Natural Insect Control (Stevensville, Ontario) pour attirer la chrysomèle. De l’eau savonneuse est versée au fond du contenant pour tuer les insectes.
On peut également préparer son hormone en faisant sécher à l’air libre des tranches de fruits de courge Hubbard et en les broyant en poudre. L’utilisation de plaquettes jaunes disposées face au sol de 50 à 65 cm d’hauteur est une autre technique, mais elle à l’inconvénient de capter des insectes utiles.
Soumis par: L’Association canadienne pour la santé mentale Champlain Est
Source: www.cmha.ca
Au cours des deux dernières années, beaucoup d’entre nous ont vécu un deuil lié à la pandémie. Peut-être s’agissait-il d’un deuil lié à la perte d’un emploi ou d’un être cher. Le deuil fait partie de la condition humaine, mais cela ne signifie pas qu’il doit se vivre seul.
Le deuil est l’expérience de la perte. De nombreuses personnes associent le deuil au décès d’une personne ou d’un animal de compagnie important. Cependant, les gens vivent un deuil après n’importe quelle perte importante dans leur vie, comme la perte d’un emploi ou la fin d’une relation. Il est également courant de ressentir un deuil après le diagnostic d’une maladie ou d’un autre problème de santé.
Les gens vivent le deuil de nombreuses façons différentes et ont beaucoup de pensées ou de sentiments différents en cours de route. Ils peuvent être bouleversés, tristes ou en colère, se sentir terrifiés ou anxieux. Certains ressentent de la torpeur ou ont du mal à ressentir leurs émotions. Beaucoup éprouvent du soulagement ou de la quiétude après une perte. Le deuil est complexe. Il n’existe pas de façon unique de le vivre. Les sentiments, les pensées, les réactions et les défis liés à un deuil sont très personnels.
Dans la plupart des cas, les gens traversent leur deuil avec l’aide de proches et d’autres personnes qui les soutiennent et, avec le temps, retournent à leur vie quotidienne. Certaines personnes ont besoin d’aide supplémentaire de la part d’un professionnel ou d’une professionnelle de la santé mentale. Pour aider les gens à surmonter les étapes difficiles d’un deuil, il existe un counseling appelé counseling des personnes en deuil.
Voici quelques conseils pour vous aider à cheminer :
De nombreuses personnes ont le sentiment de ne pas savoir quoi faire ou quoi dire lorsqu’un proche vit une perte. L’un des gestes les plus importants que vous pouvez poser est d’être là pour votre proche, tout simplement. Le deuil peut sembler accablant, mais la présence d’une personne bienveillante et compréhensive peut faire toute la différence.
Voici quelques conseils pour soutenir un proche :
Pour en savoir plus sur les services d’aide et les ressources disponibles dans votre région, communiquez avec un organisme communautaire comme l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM).
Les informations fournies ne remplacent pas les conseils d’un professionnel. Si vous avez besoin de conseils, veuillez consulter un professionnel de la santé qualifié. Pour de plus amples informations ou si vous souhaitez accéder à nos services à l’ACSM, veuillez appeler le 1-800-493-8271 ou consulter notre site web à l’adresse www.cmha-east.on.ca.
Par Evelyn Levac Le vendredi, 8 juillet 2022
Ce n’est pas un simple hasard qu’on surnomme l’Irlande, l’île émeraude. Le climat tempéré et humide de cette île à l’extrémité ouest de l’Europe, aux abords de l’océan Atlantique, est idéal pour faire pousser de l’herbe, et ce, environ 10 mois par année. Depuis la tomber deMichel Murphy, un producteur laitier irlandaiss quotas laitiers en 2014, l’industrie laitière en Irlande a évoluée pour optimiser l’utilisation de cette ressource qui fait la particularité de ce pays.
Michael Murphy, un producteur laitier Irlandais, explique comment estimer la densité d’un pâturage à l’oeil. Crédit Photo: Evelyn Levac
« Je suis producteur d’herbe en premier! » s’amuse à déclarer Michael Murphy un producteur laitier de la région. En effet, les producteurs irlandais accordent peu d’importance au volume de lait produit par vache. Ils misent plutôt sur le montant de lait produit par hectare de pâturage. Afin d’harmoniser ces deux productions, la majorité des entreprises adopte un système de production saisonnier. Cela leur permet de maximiser l’utilisation des ressources disponibles et de diminuer les coûts de production.
La saison des vêlages est programmée pour le mois de février pour une durée d’environ 6 semaines. De cette façon, le moment où le besoin alimentaire des vaches est à son maximum coïncide avec le temps où les pâturages sont les plus fournis, soit, dans le mois de mai. Le tarissement du troupeau au complet a lieu en décembre lorsque les pâturages sont le moins productifs et même inutilisables. Durant cette période, les exigences alimentaires des vaches sont minimales. Elles peuvent se nourrir de l’ensilage produit et stocké plus tôt dans l’année par les producteurs.
Les vaches passent leur journée au champ. Crédit Photo: Evelyn Levac
Puisque les vaches sont au pâturage en moyenne 280 jours par année, les producteurs ne se permettent pas de grands investissements au niveau des infrastructures : les étables sont vides la plupart du temps. Le bâtiment le plus important est le salon de traite qui accueille les vaches 2 fois par jour. C’est souvent lors de la traite que les vaches reçoivent un supplément alimentaire pour complimenter leur diète.
Grâce à ce système, les coûts de production engendrés pour produire le lait irlandais représentent moins de la moitié des coûts générés par la moyenne des fermes européennes. En plus, le lait irlandais est le plus riche en composantes de toute l’Europe avec une composition moyenne de 4.65% de gras et 3.77% de protéines.
Depuis les 10 dernières années, le cheptel irlandais a connu la plus grande augmentation de toute l’Europe. Le troupeau moyen compte maintenant 248 vaches souvent de races mixtes. Le plus grand facteur limitant l’expansion des entreprises est la disponibilité des terres qui sont essentielles pour ce type de système.
Les transformateurs ont aussi modifié leurs installations pour accommoder ce système de production saisonnier qui ne les fournit pas de façon constante à travers l’année. Ce défi représente une opportunité de commercialisation intéressante. Le système de production irlandais axé sur les pâturages offre une image utopique de la production laitière, très populaire auprès des consommateurs. Cela fait la renommée de l’industrie laitière irlandaise à travers le monde.
Par Julie Bradley-Low
Il y a une chose que vous pouvez faire régulièrement sans dérouler le tapis de yoga ou participer à une classe, ou ouvrir votre ordinateur pour faire une leçon en ligne.
C’est une chose que vous pouvez faire avant de monter sur le tracteur, entre deux allées de désherbage, après avoir nettoyé les poulaillers.
Avez-vous déjà ressenti des maux de dos ?
Avez-vous déjà pensé à vous renforcer les abdos ?
Et bien la posture optimale va vous aider à alléger vos tensions musculaires dorsales et à tonifier vos abdominaux, le tout sans faire des séances de gym!
Tout d’abord, on commence la posture optimale par les pieds. La manière dont on positionne nos pieds va se répercuter sur l’ensemble du corps jusqu’en haut de notre tête. Nos pieds sont notre fondation.
Commençons à mettre les pieds à la largeur des hanches, pas la largeur des épaules! La largeur des hanches vous pouvez la trouver en prenant vos deux points et en les mettant entre vos pieds.
Ensuite, mettez les parties extérieures de vos pieds parallèles. Peut-être sentirez-vous que vos pieds sont un peu « en dedans ». C’est normal, ils sont cependant à la bonne place.
Essayez maintenant de soulever vos orteils, en ancrant bien la boule des pieds et les talons. En levant les orteils, vous activez l’arche de la voûte plantaire ce qui permet de ne pas rouler des pieds et par conséquent d’avoir moins de tension dans les genoux, les hanches et le bas du dos.
Quand vos pieds sont à la bonne place, permettez à vos genoux de se relâcher, plier les un peu puis orientez votre bassin un peu en avant comme si vous mettiez votre coccyx vers vos talons.
À ce moment-là, observer les sensations dans votre ventre. Rapidement, vous sentirez vos abdominaux s’activer naturellement et donc prendre leur rôle au bon maintien de votre posture et par conséquent réduire la fatigue du dos.
Ce mouvement du bassin qui apporte légèrement l’os pubien vers le nombril permet aussi d’allonger et de créer de l’espace dans les vertèbres lombaires.
Donc, en gardant les pieds, les genoux, bien positionné, le bassin bien orienté, prenez le temps de sentir vos côtes à l’avant de votre corps et ramenez-les un peu vers l’intérieur, comme si vous poussiez un peu votre sternum vers l’arrière de votre dos. De cette manière vous rétablissez vos épaules en alignement avec votre bassin qui est aligné lui-même avec vos pieds.
Permettez ensuite à vos épaules d’être relâchées et ouvertes.
Soyez sûre d’avoir votre menton parallèle avec la surface du sol et les oreilles lignées avec les épaules, le bassin et les talons.
Vous êtes dans la Posture optimale!
Prenez un moment pour observer les premières sensations que vous ressentez.
Il est possible que vous vous sentiez un peu mal à l’aise. C’est bon signe, il est temps de restructurer la manière dont vous vous positionnez quand vous êtes debout.
Vous pouvez pratiquer cette posture optimale quand vous parlez à un collègue dans la verrière, quand vous avez passé des heures sur le tracteur, quand vous avez nettoyé les poulaillers, le matin en buvant votre café ou le soir en faisant la vaisselle.
Cette posture optimale peut aussi être pratiquée assise.
Plus vous pratiquerez cette posture optimale, le plus automatiquement elle deviendra votre posture courante dans vos activités de tous les jours.
Julie est fermière et instructrice de yoga à la Stone Grove farm & wellness studio à Wiarton, Ontario. Apprenez-en plus sur comment elle et la famille marient ferme et bien-être via cet article!
Charles de Maisonneuve est l’auteur « Un ravageur qui ne pardonne pas » et 2 des photographies étaient de Joseph Moisan-Des Serres, MAPAQ. Nous nous excusons pour ces erreurs.
Par le Verger du Terroir
Haskap est le nom japonais donné à la plante comestible du fruit de chèvrefeuille bleu indigène aux forêts boréales. Le nom signifie « baie de longue vie et de bonne vision ». Camerise est le nom français couramment utilisé. Le Haskap est une plante ancienne et nouvelle qui existe naturellement dans nos climats nordiques. C’est pourquoi cette plante réussit si bien au Témiscamingue.
Le programme fruitier de l’Université du Saskatchewan a mis au point différentes variétés en greffant des plantes du Japon et de la Russie. C’est un travail de 20 ans qui a permis de produire des baies savoureuses. Nous avons maintenant des variétés qui sont plus sucrées, plus juteuses et plus faciles à cueillir. Ces produits sont maintenant disponibles ici dans le Nord!
C’est simplement bon pour la santé! Grâce à ses propriétés nutritives et ses hauts niveaux d’antioxydants, cette nouvelle culture pourrait devenir le prochain super fruit du Canada.
Ce fruit a une haute teneur en antioxydant alimentaires ce qui lui donne son pigment violet.
Les antioxydants de la camerise peuvent aider à diminuer la pression artérielle et l’inflammation.
La camerise est une baie au goût vif, acidulé et doux, qui ajoute une saveur unique aux préparations d’aliments sucrés et goûteux. Beaucoup décrivent son goût comme un mélange parfait de bleuet, de framboise et de mûre.
Fraîchement cueillies, elles se mangent immédiatement ou réfrigérées. Elles sont savoureuses avec des produits laitiers : crème glacée, yogourt, crème. On peut aussi les ajouter comme garniture aux salades, aux sandwichs et aux bols de céréales.
Une fois congelées, elles sont aussi polyvalentes. Ajoutez-les aux frappés, au yogourt et au gruau. Ou ajoutez-les aux muffins, aux croustillants de pommes et aux tartes. Ajoutez-les dans vos recettes de sauce BBQ, de vinaigrette et de garniture pour viandes.
« J’ai confectionné ce petit délice de dessert pour le « shower » de mariage de ma belle-fille. Quel succès! C’est maintenant le dessert que je fais pour chaque occasion spéciale. Habituellement, je double la recette et je fais 24 petits pots. Ces petites portions sont idéales pour les enfants. Ne vous inquiétez pas, une seconde portion équivaut vraiment à juste une portion. »
Louise Philbin, propriétaire du Verger du terroir
Le Verger du Terroir est un verger commercial de 25 acres situé à New Liskeard, Ontario. En opération depuis 2017, il y a maintenant 20 000 plants de camerises et 5 000 plants de cerises. L’entreprise familiale offre l’auto-cueillette en plus de la vente aux restaurants.
On me pose souvent la question : « qu’est-ce qu’un vétérinaire de grands animaux fait de ses journées ? ». Contrairement aux animaux de compagnie, nous ne soignons pas un seul animal par visite ! Notre clinique s’occupe de plus de 8000 vaches en lactation, sans compter les veaux, taures et vaches taries ! On ajoute à cela 4000 chèvres en lactation ainsi que toutes les « hobby farm »… on peut dire que les journées sont bien occupées à notre grand plaisir !
Dans les fermes de productions bovines, ovines ou caprines, les visites s’effectuent généralement aux 2 semaines (à toutes les semaines pour les plus grandes fermes). Lors de ces visites, on effectue principalement des contrôles de gestation avec l’échographe (voilà pourquoi tout le monde dit que je passe mes journées dans le « derrière » des vaches !).
La reproduction est le nerf de la guerre dans les entreprises laitières. Si on n’a pas de naissance, on n’a pas de lait ! C’est aussi simple que cela ! On profite également de ces visites pour examiner les animaux qui sont malades ou qui nécessitent une intervention vétérinaire. On peut penser ici aux vaccins, chirurgies, écornages, parage d’onglon, etc.
On visite souvent ces fermes avec nos techniciens en santé animale pour diminuer la charge de travail et le temps passé sur une seule ferme du vétérinaire. Avec tous ces patients sous notre supervision, on se doit d’être efficace pour s’assurer de voir tout le monde qui le veut dans la journée ! En effet, on ne laisse pas un animal malade pendant 3 jours avant d’aller la voir… tous les appels du matin sont faits dans la journée même, et ce, 24 heures sur 24 et 365 jours par année ! Dans le domaine des grands animaux, il est obligatoire de fournir un service aux clients réguliers et d’urgence. Nous n’avons pas de centre de référence comme on peut voir dans les animaux de compagnie où toutes les urgences en dehors des heures d’ouverture régulières se retrouvent.
En plus de ces visites régulières, on va bien sûr voir tous les animaux qui sont malades entre les visites. Que ce soit pour une chirurgie, un accouchement, un trauma, une maladie XY, nous sommes appelés pour aller examiner ces animaux et établir un plan de traitement adéquat. C’est ici que les horaires se corsent un peu, car un animal ne décide pas toujours de donner naissance entre 8 heures et 17 heures du lundi au vendredi ! Les appels d’urgence sont toujours « challengeant » pour le vétérinaire et l’agriculteur, car le terme est juste, il s’agit d’une urgence ! On fait avec les moyens du bord et les vétérinaires ne manquent pas de créativité lorsqu’on doit aider une jument de 1800 livres à donner naissance !
Dans les exploitations, disons plus de « plaisance », nos visites sont plutôt bisannuelles et aussi au besoin s’il y a des animaux malades ou pour des urgences. Nous profitons de notre passage pour vraiment nous assurer que nos patients sont couverts pour les 6 prochains mois en matière de vaccins ou de soins de base (dentisterie, sabot, alimentation, etc.). Les animaux c’est vraiment bien, mais la relation qui se développe entre un vétérinaire de ferme et les agriculteurs au fil des années est un lien fort qui rend notre travail exceptionnel !
Note de la rédaction : Cet article est une contribution des Services vétérinaires de l’Est Ontarien.
Par Steven Guilbeault
Les plastiques sont partout. Ils sont utilisés dans les emballages, la construction, l’agriculture, les automobiles, les produits électroniques, les textiles et le matériel médical.
Si le plastique a révolutionné nos vies, la pollution plastique est quant à elle devenue un problème environnemental prépondérant partout dans le monde.
Sur les quatre millions de tonnes de déchets de plastique qui sont jetés chaque année au Canada, seulement 8 p. 100 sont recyclés. Le reste finit dans les sites d’enfouissement et notre environnement, jonchant nos parcs, nos plages, nos rues et d’autres endroits qui nous sont chers. La pollution plastique asphyxie la faune et engorge les cours d’eau. Elle se décompose en petits morceaux qui aboutissent dans le sol, les océans et l’air, et même dans notre eau potable et nos aliments.
Nous devons remédier à cette situation. Voilà ce que réclament les Canadiens. Le temps est venu d’agir.
Tout récemment, notre gouvernement fédéral a annoncé qu’il va interdire certains des plastiques à usage unique les plus fréquents et les plus néfastes, comme les sacs d’épicerie, les ustensiles, les porte-canettes, les bâtonnets à mélanger, les pailles et certains récipients alimentaires difficiles à recycler, comme les récipients à clapet.
Bien que la production intérieure et l’importation de ces plastiques à usage unique néfastes seront interdites d’ici la fin de cette année, les entreprises et les commerces comme les restaurants canadiens pourront les utiliser jusqu’à la fin de l’année prochaine, ce qui leur donnera le temps de s’ajuster.
Selon les estimations, cette interdiction significative visant les plastiques à usage unique néfastes, éliminera plus de 1,3 million de tonnes de déchets de plastique difficiles à recycler au cours de la prochaine décennie.
L’objectif est de créer des collectivités et un environnement plus propres. L’idée est également d’offrir aux Canadiens les solutions de rechange durables qu’ils réclament et d’ouvrir de nouveaux débouchés au sein d’une économie plus verte.
Cette interdiction représente une étape importante de la promesse de notre gouvernement visant à réduire les déchets de plastique dans l’ensemble de notre société.
Mais nous savons que les interdictions ne suffiront pas à régler ce problème. Le plastique restera utile et continuera de faire partie de nos vies. Le plan de notre gouvernement est de gérer les plastiques de façon responsable, afin qu’ils demeurent dans l’économie, mais cessent de polluer notre environnement.
Notre plan exhaustif signifiera également que les fabricants de plastique devront utiliser 50 p. 100 de plastique recyclé dans tous les produits de plastique qu’ils fabriquent, et que les flèches courbées qui forment le symbole de recyclage pourront être apposées sur un produit uniquement si nous savons que le produit peut vraiment être recyclé au Canada.
Il s’agit là de mesures de gestion tout simplement logiques. Et elles contribueront à faire croître notre économie en vue d’une gestion plus circulaire des déchets, qui s’est avérée efficace pour créer des emplois et réduire les coûts opérationnels.
Les Canadiens ont été très clairs. Ils ne veulent plus de la pollution plastique qui jonche nos rues, nos eaux et notre environnement. En instaurant les outils et les règles appropriés, nous mettons le cap vers une meilleure économie, plus verte et plus circulaire.