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le Jeudi 22 avril 2021 9:54 Volume 38 Numéro 9 – Le 16 avril 2021

C’est plus qu’un jardin : l’autosuffisance à l’honneur

C’est plus qu’un jardin : l’autosuffisance à l’honneur
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Unis TV diffusera la série documentaire C’est plus qu’un jardin à partir du 8 avril sur ses ondes. Les épisodes pourront être aussi visionnés sur le site Web de la chaîne télé au fil de la saison.

Par Roxanne Lormand

La série C’est plus qu’un jardin suivra deux familles dans leur désir de devenir plus autosuffisantes et de réduire leur empreinte écologique. Pour y arriver, ils pourront compter entre autres sur l’aide de deux spécialistes de l’agriculture bio : Jean-Martin Fortier (le jardinier-maraîcher connu également avec la Ferme des Quatre-Temps vue dans la série Les fermiers d’Unis TV) et Dany Bouchard (formateur au sein de L’Académie potagère). Ces deux amis et anciens collègues se retrouvent l’espace d’une saison chez les familles de Jonathan Lucas et Caroline Bédard de Beloeil et celle d’Emmanuel Bilodeau et Édith Cochrane à leur chalet dans les Laurentides. Ils réaliseront que l’autonomie alimentaire est à portée de main et que leur cour peut devenir une aventure extraordinaire pour toute la famille.

Alors que la famille de Jonathan et Caroline conçoit un super potager dans leur cour arrière pour combler un besoin d’autonomie alimentaire, la famille d’Emmanuel et Édith désire réduire ses dépendances et son empreinte écologique. Pour s’y faire, ils accueillent tout d’abord des poules et font une transition vers la toilette à compost. Ils fabriqueront par la suite un four à pain le plus écologiquement possible ; un rêve qu’Emmanuel chérit depuis longtemps. Finalement, Édith apprend la poterie pour fabriquer sa propre vaisselle et la famille se lance dans la culture de grillons dans le but de réduire leur consommation de protéines animales. De plus, d’autres surprises les attendent, le tout bien évidemment encadré par divers experts.

Pour Dany Bouchard, le concept de l’émission se veut une réponse au besoin grandissant des gens de se réapproprier le savoir-faire pour cultiver des légumes par eux-mêmes, de réapprendre la provenance de ce qu’ils mangent et comment ça pousse des légumes. «D’une part [l’idée] avait été un peu exploitée quand même avec d’autres programmes télévisés comme avec la série Les fermiers par exemple, mais ça avait été exploité vraiment plus au niveau commercial et là avec C’est plus qu’un jardin l’idée c’est de montrer ça, mais au niveau familial et au niveau du potager résidentiel.» On se souviendra que le confinement et les restrictions de l’année dernière ont provoqué un réel engouement chez les gens pour retourner à la terre.

Le potentiel

La série fera remarquer aux téléspectateurs qu’ils ont plusieurs possibilités pour aménager leur cour, qu’elle soit en ville ou en campagne, en plein soleil ou dans un milieu ombragé. «Dans le fond, nos cours arrières ont un potentiel nourricier beaucoup plus fort qu’on le pense. Souvent, ça va être majoritairement occupé par de la pelouse par exemple, mais [rappelons-nous] que la grande majorité des banlieues sont installées où il y avait de bonnes terres fertiles au Canada. La grande région métropolitaine de Toronto ou la grande région métropolitaine de Montréal, ce sont parmi des terres les plus fertiles qu’il y avait. C’est donc possible de cultiver des légumes un peu partout. Et pas juste des légumes, comme pour la famille [Bilodeau-Cochrane] qui habite dans la forêt, ça peut être autre chose, comme des poules.»

Ainsi les familles de la série accompagnées de leurs enfants découvriront le potentiel de leur lieu de vie. «Une fois qu’on sait qu’on est capable de faire la chose, bien ça devient possible», explique Dany. «Parfois, c’est juste une barrière mentale, “oh non je peux pas” on s’imagine des limitations pour plein de raisons et on pense qu’on n’a pas le temps, les connaissances, l’espace, mais au final c’est un petit peu des limitations qu’on se crée nous-même.»

«Il ne faut pas se battre avec le lieu, il faut le prendre et l’utiliser comme il est et voir ce qu’on peut faire avec ça», explique Dany.

L’expert rappelle certains avantages d’un potager. «Cultiver des légumes en si petites quantités, peu importe la grosseur du potager, ça apporte plein de bienfaits. D’une part, on peut se nourrir, mais ça nous permet de mieux connecter avec le monde vivant et le monde végétal et d’avoir un regard nouveau et voir qu’on peut être une partie prenante dans la croissance des végétaux.»

Quelques conseils

Pour le connaisseur Dany Bouchard, se lancer dans des projets comme ceux de la série n’est pas toujours aussi compliqué qu’on pourrait le croire. Ainsi, le conseil numéro un du jardinier/explorateur averti, c’est de lire et prendre le temps de bien se préparer. «[Il faut y] aller une étape à la fois. Donc vaut mieux commencer avec un projet une année et de bien le maîtriser pour ensuite passer au prochain, plutôt que d’essayer tous les projets [voulus] en même temps et de perdre le contrôle un petit peu. Car c’est sûr, ça peut être décourageant.» On recommande donc aux gens d’y aller étape par étape et de bien s’informer, «comme ça, cela assure le succès et la pérennité de notre projet.»

En attendant de débuter vos projets, laissez-vous inspirer par la série C’est plus qu’un jardin sur Unis TV. La série de 13 épisodes produite par Attraction images et réalisée par Amélie Dussault sera également disponible sur le Web.

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