le Vendredi 19 avril 2024
le Lundi 14 février 2022 10:02 Volume 39 Numéro 6 - Le 4 février 2022

La Ferme Alfran, une histoire de famille et de vaches à St-Bernardin

Francis Dupont et sa conjointe Véronique Dupont, accompagnés de leurs deux jeunes enfants Photo gracieuseté Véronique Dupont.
Francis Dupont et sa conjointe Véronique Dupont, accompagnés de leurs deux jeunes enfants Photo gracieuseté Véronique Dupont.
La Ferme Alfran, une histoire de famille et de vaches à St-Bernardin
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Par : Roxanne Lormand

Pour Francis Dupont, la fin de l’année 2020 signifiait le transfert de la ferme laitière familiale à lui et son épouse Véronique Dupont. Après une première année officiellement propriétaire, Francis est bien déterminé à perpétuer la tradition familiale avec son troupeau de vaches laitières à St-Bernardin dans l’Est ontarien.

Francis Dupont, 32 ans, c’est une de ces générations qui assurent la relève agricole en Ontario. Il travaille à temps plein à la ferme de ses parents depuis la fin de son secondaire en 2008. La dernière année a été bonne pour la ferme, les rendements excellents et Francis est satisfait. 2021 marquait également sa première année à titre de propriétaire de l’entreprise à la suite du transfert de la ferme avec son père. La ferme compte aujourd’hui environ 45 vaches en lactation et à peu près 360 acres de terres.

La Ferme Alfran est gérée à 100% par la famille. Le père de Francis, Alban, travaille encore toute la journée avec Francis. Les deux épouses des hommes font également leur part et viennent souvent aider à la traite par exemple.

St-Bernardin, c’est probablement un des plus petits villages de l’Est ontarien, mais le genre d’endroit convivial et où tout le monde se connait. «Les origines de la ferme remontent aux environs de 1880, quand tous les ancêtres des Dupont sont arrivés à St-Bernardin», explique Francis Dupont. «C’est la première ferme Dupont à St-Bernardin, mais il y en a une autre dans la concession qui est mon cousin. Je suis la quatrième génération dessus.»

Depuis 2010, Francis expose que l’entreprise a fait beaucoup de progrès en doublant presque la ferme. «Dans ce temps-là, on avait à peu près une trentaine de kilos de quotas quand j’ai commencé et puis maintenant on a 62 kilos.» Le jeune homme explique aussi que le nombre d’acres de terrain a plus que doublé passant de 150 acres environ aux 360 acres actuels.

De plus, l’étable est régulièrement améliorée et rénovée dont la dernière grande modification qui s’est faite en 2016, lorsque les deux hommes ont fait des parcs à vêlage pour les vaches taries. «C’est l’étable de mon grand-père. Donc elle a été construite en 1950 et on l’a rénovée à plusieurs reprises. Je dirais quasiment chaque an ou aux deux ans on apporte des modifications.»

Planification de l’entreprise

«Pour l’instant, j’achète toujours un peu de quotas chaque année pareil, mais je suis pas mal à la limite de ce que je peux faire dans ma journée, mettons», confie Francis. Également, comme il n’a pas d’employé et travaille toujours avec son père de 65 ans, il sait qu’un jour ce dernier prendra assurément une retraite bien méritée.

Le jeune producteur laitier aimerait éventuellement dans 8 à 10 ans peut-être, une nouvelle construction «tout dépendamment des marchés c’est certain.» Pour l’instant, il souhaite continuer d’acheter du terrain lorsque c’est possible, bien qu’il reconnait que le marché des prix est difficile et qu’une certaine rareté existe dans la région de St-Bernardin.

Francis Dupont a pu également bénéficier d’une bourse projet d’entreprise remise par l’Union des cultivateurs franco-ontariens à la fin de l’année 2021. Le montant de 6 000$ fut utilisé pour l’achat et la construction de son propre silo-séchoir. «On n’avait pas de silo-séchoir pour notre maïs ; on faisait toujours sécher notre maïs chez des voisins. Et au fil des années, les voisins, il y en a qui ont vendu ou sont retraités et là ça devenait de plus en plus dur à trouver des places même si on n’avait pas un si grand volume à faire quand même.» La construction s’est complétée au début décembre 2021 pour que tout soit opérationnel. «On a pu l’essayer et on a fait une batch de maïs avec le 8 décembre.» Un bon coup de pouce assurément pour les prochaines années.

En somme, Francis Dupont prévoit continuer longtemps dans le domaine, car la passion du métier est bien présente. Il espère d’ailleurs qu’une 5e génération prendra un jour la relève en soulignant qu’il aimerait bien voir son petit garçon prendre un jour le relais!

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