le Mercredi 24 avril 2024
le Lundi 14 février 2022 9:39 Volume 39 Numéro 6 - Le 4 février 2022

La Ferme et gîte Butte & Bine, un rêve devenu réalité

Emeric Deslage et Sylviane Dutrisac ont acquis une fermette à Williamstow à l’automne 2020. On les voit ici au marché de Cornwall pendant la saison 2021, vendre leurs premiers légumes et quelques produits de boulangerie au levain fait directement à la ferme. Photo : Gracieuseté Ferme Butte & Bine, Crédit photo Kevin Lajoie, Cornwall Tourism
Emeric Deslage et Sylviane Dutrisac ont acquis une fermette à Williamstow à l’automne 2020. On les voit ici au marché de Cornwall pendant la saison 2021, vendre leurs premiers légumes et quelques produits de boulangerie au levain fait directement à la ferme. Photo : Gracieuseté Ferme Butte & Bine, Crédit photo Kevin Lajoie, Cornwall Tourism
La Ferme et gîte Butte & Bine, un rêve devenu réalité
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Par : Roxanne Lormand

À l’automne 2020, le rêve de Sylviane Dutrisac et son conjoint Emeric Deslage, accompagnés de leurs deux jeunes enfants, prend forme lorsqu’ils trouvent une propriété à Williamstown : celui d’avoir leur propre ferme. La Ferme et gîte Butte & Bine, c’est bien plus que des légumes ; c’est une ferme maraichère bio-intensive qui comprend un gîte pour accueillir des visiteurs, mais également une microboulangerie à la maison qui permet à Emeric d’exercer ses talents pour offrir de magnifiques produits au levain.

Après une première saison plutôt encourageante, le couple planifie déjà la nouvelle saison à venir. La fermette s’étend sur une superficie de 27 acres, mais seulement un demi-acre est en culture maraichère pour l’instant avec l’intention d’en ajouter un autre demi pour le transformer en verger et cultures de petits fruits.

Les légumes traditionnels ont bien réussi en 2021, malgré la sécheresse, en partie grâce à un bon puits. «C’était vraiment censé être expérimental, mais on a fini par avoir une belle production», confie Sylviane Dutrisac. Dans le futur, Sylviane indique vouloir essayer des fruits et légumes moins connus ici, comme des poireaux, du céleri-rave ou encore du topinambour. «C’est juste la deuxième année [en 2022] ; on est encore en train de voir et tester ce qui pousse bien», avance-t-elle.

Le couple aimerait aussi faire quelques paniers de légumes pour quelques familles. «Pour 2022 […] on veut en faire de 20 à 25, ça va dépendre des inscriptions», partage Sylviane.

Le désir

«Nous on veut permettre aux gens de bien se nourrir avec des choses locales et cultivées de façon bio», explique la productrice. «Quand je suis tombée enceinte de notre premier enfant, c’est là qu’on a décidé qu’on voulait vraiment faire attention à ce qu’on mangeait : savoir d’où ça venait, soutenir local et soutenir aussi l’agriculture qui est vraiment en harmonie avec la nature.»

À cet effet, Emeric a commencé par faire du bénévolat dans une ferme urbaine à Vancouver, leur domicile à l’époque. Il a également profité de l’occasion pour faire un diplôme en permaculture et c’est à ce moment que le couple commence à rêver de leur «propre ferme».

Bien que la certification biologique n’a pas encore été recherchée, en raison des différentes étapes et des frais reliés, le jeune couple aspire toujours suivre la méthode et rester en harmonie avec ce que la nature leur offre. «On se rend compte que les gens ne veulent pas nécessairement une étiquette. Comme on est à petite échelle, les gens peuvent venir voir ce qu’on fait.»

Les projets

Cela dit la Ferme Butte & Bine est aussi lauréate d’une bourse projet d’entreprise remise par l’Union des cultivateurs franco-ontariens à la fin de l’année 2021. Le montant reçu de 6 000 $ aidera la jeune entreprise à améliorer sa production à court et moyen terme. «Nous avons une petite grange qu’on va transformer en centre de lavage et de tri pour pouvoir laver et empaqueter les légumes», explique tout d’abord la copropriétaire. Elle ajoute aussi que l’achat d’un tunnel chenille pour pouvoir commencer la production un peu plus tôt et des filets anti-insectes seront également achetés avec la bourse obtenue.

Ainsi, le couple ne désire pas se lancer dans la production de masse à grande échelle. «On veut rester sur le modèle de ferme diversifiée. On veut vraiment essayer de pouvoir faire le maraicher, le gîte à la ferme et un café à la ferme. Intégrer l’agrotourisme et éventuellement proposer et avoir des ateliers et des évènements, ça, c’est dans le long terme.»

«On a aussi reçu du financement pour ajouter une deuxième chambre de gîte, donc ça aussi c’est un des projets cette année», indique Sylviane. D’autres projets tels l’ajout d’un stationnement, une cuisine commerciale et un kiosque à la ferme pourraient également voir le jour dans le futur, afin de créer le petit endroit de rêve de la famille.

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