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le Mercredi 20 août 2008 0:00 Volume 26 Numéro 1 Le 20 août 2008

Le Billet de Claudie: Le 400e de Québec

Le Billet de Claudie: Le 400e de Québec
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On n’a pas choisi de l’être, mais voilà, on l’est!

Presque à tous les étés, je choisis de faire un petit tour au Québec.

Ce n’est pas loin, c’est beau et c’est très accueillant. Ces petites excursions annuelles me ramènent à l’essence même de mon identité francophone? cette année particulièrement, la fièvre des festivités du 400e de Québec, malgré la pluie, a fait jaillir en nous notre appartenance à la famille canadienne-française, expression courante à l’époque. (Hélas, nous ne sommes maintenant que de petites identités hors-Québec qui peinent de solitude).

Que voulez-vous, on n’a pas choisi de l’être, mais voilà on l’est!

Je ne connais personne qui n’aime pas la ville de Québec. Même Sir Paul s’est plu dans la capitale (non, non, je ne dirai pas « capitale nationale »). Surplombant le grand fleuve, la vieille ville de Québec se pavane en grande dame devant les milliers de personnes qui sont venus célébrer son 400e.

Il nous appartient à nous aussi ce 400e. C’est de Québec que mon ancêtre, la jeune Claudia qui n’avait alors que 14 ans, est partie en canot avec son mari en voyage de noces pour se rendre à Montréal. J’y ai droit, moi aussi, à cette effervescence. J’ai donc pris un plus grand plaisir à m’immerger pendant tout près d’une semaine dans un bain de culture inimaginable, ressourcement qui me tiendra d’aplomb jusqu’à mon prochain périple en terre québécoise.

De retour chez nous, ça gronde.

D’abord l’affichage en français à Russell et la chute de l’empire de la fresque historique, L’Écho d’un peuple. Ce ne peut être uniquement la pluie et le 400e de la ville de Québec qui ont assailli la survie du spectacle. Tout ne tient qu’à un fils, tout le temps, pour nous: de foirer ou de réussir et à quel prix. Ce n’est pas « fair »?

Mais je m’y connais en terre ontarienne. On se lève prêt à se battre, on vit prêt à se battre et l’on se couche souvent abattu. L’Écho ne commençait qu’à luire dans l’âme des Franco-Ontariens. Ce qui nous distingue avant tout après maints essoufflements, c’est cette capacité de se relever.

Les petits de L’Écho ne tarderont pas à venir?