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le Mercredi 7 octobre 2009 0:00 Volume 27 Numéro 04 Le 7 octobre 2009

Les dossiers de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario

Les dossiers de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario
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Guy Machabée estime que depuis la hausse des tarifs au printemps, le ramassage des cadavres d’animaux par son entreprise a baissé d’un bon 50%. Photo Agricom.

Les choses vont vite en agriculture. Et à écouter les représentants élus de la Fédération d’agriculture de Russell lors de l’assemblée générale annuelle du 2 octobre dernier, on ne manque pas de dossiers sur lesquels se pencher afin d’assurer la profitabilité de la profession d’agriculteur dans la province.

Principaux dossiers de la FAO provinciale:

? Les dommages à la hausse des prédateurs, surtout chez les ovins.

? Le commerce du carbone ? en faire profiter les agriculteurs.

? La Loi sur l’énergie verte, qui vient à nouveau permettre de grignoter de la bonne terre.

? Le problème de disposer des cadavres d’animaux.

Garder le ramassage de carcasses abordable

Chez Machabee Animal Foods de St-Albert, on est aux prises avec des coûts de disposition des carcasses qui ne cessent d’augmenter depuis la crise de la vache folle.

Le fédéral exige que les matières à risque (MRS) qui peuvent transmettre les prions responsables de la maladie, soient enlevées et détruite et qu’elles n’entrent pas dans aucune chaîne alimentaire, même pour les aliments pour animaux de compagnie.

Chez Machabee, cela se traduit par des coûts de disposition qui atteignent les 130$ par tonne, a révélé Guy Machabée, propriétaire de l’entreprise. Il dit avoir demandé de l’aide financière pour effectuer la ségrégation des MRS, ce qui lui permettrait de n’expédier pour destruction que les 20% du volume des bovins qui est réellement dangereux.

Pas de réponses positives jusqu’à maintenant sur ce projet de ségrégation évalué à 4 millions de dollars, dit-il.

M. Machabée a aussi un projet ambitieux de se servir des carcasses d’animaux qui trouvent difficilement preneur ces temps-ci, une fois les MRS enlevées, pour un biodigesteur de 250 kW. Les cadavres seraient d’abord hachés, puis l’énergie des graisses et des protéines servirait à produire du méthane qui serait ensuite transformé en énergie électrique. Les résidus pourraient servir d’engrais, comme un compost.

Pas non plus de nouvelles positive sur cet autre projet évalué à quelque 15 millions de dollars et qui pourrait faire épargner 600 000 dollars annuellement à l’entreprise, en frais de disposition.

En réponse à une question de la salle, Guy Machabée estime que depuis la hausse des tarifs au printemps, le ramassage des cadavres d’animaux a baissé d’un bon 50 % et son entreprise serait déficitaire de 18 à 20 milles dollars par mois.

Rappelons que le coût de ramassage d’une carcasse de vache à la ferme est de 125 dollars plus TPS.