le Jeudi 28 mars 2024
le Lundi 4 mars 2019 21:09 Volume 36 Numéro 10 - Le 22 février 2019

Nouveau poulailler pour la Ferme 3V Beauchesne

Nouveau poulailler pour la Ferme 3V Beauchesne
00:00 00:00

Cot cot cot, font aujourd’hui les poules à la Ferme 3V Beauchesne.  La ferme des trois sœurs Beauchesne est située à Saint-Isidore, Ontario.  Les trois filles sont les propriétaires de l’entreprise qui en est à sa deuxième génération pour les poules pondeuses. Une porte ouverte s’est tenue le 11 janvier afin de faire voir le nouveau poulailler de la Ferme 3V Beauchesne. L’événement a connu beaucoup de succès, car plusieurs étaient impatients de découvrir le nouveau poulailler et ses aspects témoignant des temps modernes. 

Le nouveau poulailler de la Ferme 3V Beauchesne (à droite) Photo Roxanne Lormand.

Les nouvelles installations reflètent la modernité. Photo : Roxanne Lormand

Confort et modernité

La nouvelle structure est le fruit de plus de deux ans de planification et de préparation.  Le poulailler sur deux étages comparativement à une seule auparavant est plus moderne et branché.  Le nouveau système d’élevage enrichi est un choix dont les trois sœurs sont fières.  Il s’agit d’une alternative au logement conventionnel de plus en plus utilisé dans les installations modernes, quoique plus dispendieuse. Ce sont des cages aménagées, plus spacieuses et qui offrent plus d’espace aux poules.  Les poules disposent également d’une aire de nidification plus privée pour la ponte. Des grattoirs et des bains de poussières sont disponibles pour leur aise.  On retrouve aussi une longue perche afin d’assurer  le confort de leurs pattes et leur permettre de se percher.  Le nombre de poules par cages est aussi diminué comparé au conventionnel.  Le nouveau poulailler dispose aussi de balances pour peser les poules et s’assurer de leur bien-être et voir à ce qu’elle mange bien. De l’eau et de la nourriture sont accessibles en tout temps et un éclairage uniforme dans chaque cage est présent. Ces aspects sont également modifiables selon l’âge des poules.

Le nouveau poulailler dispose d’une capacité de 64 800 poules pondeuses répartie sur 6 étages de pondeuses séparés par un trottoir créant un deuxième étage et permettant l’accès aux humains à toutes les cages.  En ce moment, il n’est pas rempli au maximum de sa capacité, mais contient tout de même près de 58 500 poules.  Les premières poules âgées de 19 semaines sont arrivées le 15 janvier 2019 et il était donc important que tout soit prêt pour cette date.

Les nouvelles cages sont beaucoup plus spacieuses selon
le système d’élevage enrichi. Photo : Roxanne Lormand

Nouvelles technologies

Une des grandes avancées de la nouvelle installation est l’implantation du système Maximus, qui permet aux filles de surveiller en tout temps 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, le poulailler et de recevoir des alertes en temps réel sur leur téléphone dès qu’un détail cloche. «S’il manque d’eau par exemple, nous pouvons recevoir une alerte et ainsi régler le problème rapidement même si personne ne se trouvait sur place pour s’en rendre compte.» décrivent-elles.

La cueillette des œufs est aussi automatisée. De plus, le fumier est maintenant sec au lieu d’être liquide comme auparavant. La gestion de fumier sec est plus facile et plus propre et permet un meilleur entreposage.  Le fumier de la ferme est envoyé dans un entrepôt et ce sont des producteurs de la région qui en font l’acquisition.  L’assèchement du fumier permet de même, une diminution du taux d’ammoniaque.

Un agrandissement payant

L’ancien poulailler n’étant plus adapté contenait environ 45 000 poules de capacité et il était impossible de l’agrandir. Le choix d’un nouveau poulailler s’imposait donc aussi pour les trois sœurs. L’ancien poulailler est donc présentement inutilisé et en attente d’un nouveau projet.

Les trois sœurs ont mis beaucoup de temps pour l’élaboration du nouveau poulailler.  Elles ont effectué plusieurs visites de fermes afin de voir comment elles pourraient adapter leur construction.  Le choix d’entrepreneurs fiables et locaux était très important pour elles aussi.  «Il nous fallait trouver les bonnes équipes et les bons fournisseurs», racontent-elles.

Valérie, Véronique et Vanessa au travail. Photo : gracieuseté de la Ferme 3V Beauchesne.

Productrices avant tout

Les filles sont productrices d’oeufs pour la Ferme avicole Laviolette et les Fermes Burnbrae qui s’occupent de laver, séparer et trier les œufs. C’est aussi eux qui s’occupent de la distribution.  Les œufs nécessitent quand même une certaine manipulation à la ferme 3V Beauchesne malgré qu’ils soient ramassés automatiquement par convoyeurs. C’est pourquoi des membres de la famille viennent parfois aider pour préparer les œufs. Les œufs sont expédiés trois fois par semaine. Les œufs passent de la ferme, aux centres de distributions et aux magasins en peu de temps; ils leur faut en moyenne de trois à cinq jours pour se retrouver sur les tablettes des marchés.

Auparavant une ferme laitière durant quatre générations, le père de Valérie, Véronique et Vanessa a décidé de changer la production de lait pour devenir producteurs d’œufs pour ses filles. La transition s’est faite au début des années 2000, soit en 2001. Les filles appartiennent encore des terrains agricoles.  Elles louent environ la moitié de leurs terres à des agriculteurs de la région.  L’autre moitié étant louée en partenariat avec une entreprise d’énergie solaire.  L’entente de vingt-cinq ans en est à la moitié du projet et tout va bon train.

Beaucoup de travail

Malgré leur vie personnelle bien chargée, chacune met les efforts nécessaires à l’aboutissement de ce nouveau défi.  Véronique nouvelle maman depuis peu, a toujours été impliqué à 100%, et tient à jour toutes les inspections et rondes de sécurité devant être effectuées. Valérie s’occupe beaucoup de la comptabilité et Vanessa se retrouve partout autant à faire la gestion des employés que la gestion des œufs. Toutes participent au bien-être des poules et au bon suivi des œufs.  La communication est primordiale entre les trois sœurs propriétaires et c’est pourquoi elles sont toujours en contact entre elles et n’hésitent pas à s’organiser des rencontres afin de poursuivre au bon fonctionnement.