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le Jeudi 18 janvier 2018 17:10 Volume 35 Numéro 10 Le 19 janvier 2018

Quelques manchette de 2017

Quelques manchette de 2017
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Voici quelques points saillants qui ont fait la manchette du journal Agricom en 2017. Dans cette deuxième partie, vous trouverez un condensé des mois d’août à décembre.

Août

Compensations pour l’industrie laitière

Le gouvernement fédéral confirme la création de deux programmes totalisant 350 M$ visant à renforcer le secteur laitier. L’initiative s’inscrit en marge de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne qui permettra l’augmentation des importations fromagères européennes. L’augmentation sera graduelle sur une période de cinq ans  jusqu’à concurrence de 17 700 tonnes annuellement.

Ainsi, le Programme d’investissement dans les fermes laitières bénéficie de 250 M$ sur cinq ans et les sommes allouées au  Fonds d’investissement dans la transformation des produits laitiers se chiffrent à 100 M$ sur quatre ans. Les producteurs laitiers seront nombreux à loger une demande, dès l’ouverture du programme le 22 août.  Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) en annoncera la fermeture le 29 août, vu le nombre élevé de demandes. La période était rétroactive au 10 novembre 2016 et s’étalait jusqu’au 31 mars 2020 pour les gros projets. Les projets de moins grande envergure devaient présenter un échéancier se terminant au plus tard le 31 mars 2019. Pour cette première phase, 2 500 projets ont été reçus de partout au Canada.

Agricom amorce sa 35e année

C’est une 35e année qui commence pour Agricom. Fondé le 15 août 1983, le journal Agricom comme à ses premiers jours, demeure la seule publication agricole ontarienne à offrir un contenu exclusivement en français. À l’image de l’Union des cultivateurs franco-ontariens qui l’a pris sous son aile, son mandat s’étend à l’échelle de la province, se voulant à la fois partie prenante des enjeux de l’heure et témoin des réalisations de ces hommes et ces femmes qui font le succès de l’agriculture.

Accord économique et commercial global

L’attribution des pourcentages de quotas d’importation des fromages européens dans le cadre de la mise en œuvre  de l’Accord économique et commercial global (AECG) qui entrait en vigueur en septembre 2017, suscite la grogne des fromagers. Ces derniers  déplorent que les distributeurs et les détaillants se partagent 50 % de la part du gâteau, la même qu’eux,  alors qu’à leur avis, ces derniers ne subiront aucun impact négatif de ces nouvelles importations étrangères.

Fusion d’AgriEst

André Giroux, Sylvain Brault et Marc Quesnel d’ex-présidents des Coops Uniforce, des Frontières et AgriEst rejoignent la grande famille de la Coop Unifrontières.

AgriEst dans l’Est ontarien et la Coop Unifrontières au Québec fusionnent. AgriEst, centre de service agricole de la Coop Fédérée retrouve ainsi son statut de coopérative autonome et voit le nombre de ses membres passer de 183 à 900 ainsi qu’un chiffre d’affaires avoisinant les 165 M$ se profiler à l’horizon. On parlera dorénavant de la Coop Unifrontières, coopérative membre du réseau de la Coop Fédérée.

Guide alimentaire canadien

Le directeur général du DFO, Graham Llyod.

Dairy Farmers of Ontario (DFO) s’inquiète des impacts négatifs que pourraient avoir certaines recommandations émanant du prochain Guide alimentaire canadien sur l’industrie laitière. Depuis la publication du document d’orientation qui servira à établir le prochain Guide, les réactions sont vives.

L’une des recommandations est de consommer régulièrement des aliments riches en protéines, surtout en protéines d’origine végétale.

Le directeur général de DFO, Graham Llyod a indiqué récemment lors d’une rencontre avec des producteurs de l’Est ontarien, que l’industrie laitière ne serait pas la seule affectée par un tel tournant.

« Ce sont toutes les productions animales qui vont en pâtir. L’industrie du bœuf, du poulet, du porc! Tout cela n’a aucun sens » a-t-il dit, en indiquant qu’il y a longtemps que l’on sait entre autres, qu’un verre de lait c’est bon pour la santé.

 

Septembre

Fonds de la relève agricole

Les récipiendaires du Fonds de la relève franco-ontarienne de l’UCFO pour 2017. Au centre la petite famille formée de Mathieu Grégoire, ses enfants, Antoine, Gabriel, Lilia et son épouse Myriam Faubert-Grégoire, est entourée de Courtney Courville, Kevin et Laviolette et William Baumgartner. (Absent: Alexandre Chartrand de Plantagenet).

Le Fonds de la relève agricole franco-ontarienne  a  versé 14 000 $ en bourses. De jeunes entrepreneurs  ont été récompensés dans la catégorie projet d’entreprise. Deux bourses de 6 000$ chacune ont été versées  à cet effet alors que quatre étudiants ont reçu chacun une bourse de 500$. C’est un comité de sélection autonome et indépendant, composé d’acteurs du milieu agricole qui a analysé des candidatures d’étudiants et d’entrepreneurs de partout en province.  La remise a eu lieu en soirée devant plus de 160 personnes, lors de la  8e édition du tournoi de golf organisé par le comité du Fonds de la relève agricole et l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO).

Ainsi, Marie-Estella Richard dans le Nord de l’Ontario s’est vue encouragée pour sa ferme, La chèvre laitière de Hearst.  Pour leur part, Myriam Faubert-Grégoire ainsi que Mathieu Grégoire de Cache Bay ont été récompensés pour le démarrage de la Ferme familiale FG Family Farm. Les récipiendaires des bourses d’études sont : William Baumgartner, Alexandre Chartrand, Courtney Courville Kevin et Laviolette.

 

Cotisations

À la demande des organismes agricoles agréés, le ministère de l’Agriculture de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario propose d’augmenter les cotisations des entreprises agricoles. Ceci afin que les organismes puissent continuer à offrir des services et à soutenir les agriculteurs de l’Ontario. Le montant du paiement annuel n’a pas augmenté depuis 2010.

Les cotisations augmenteraient à compter de janvier 2018 et passeraient à 225 $. Ce montant serait ensuite indexé à 240 $ à partir du 1er janvier 2020 et à 255 $ à compter du 1er janvier 2022.

 

Statistiques

Émilie Lavoie, démographe à Statistique Canada présente le portrait des agriculteurs de langue française en Ontario lors d’une rencontre avec l’Union des cultivateurs franco-ontariens.

On sait maintenant combien de travailleurs agricoles francophones résident en Ontario et dans quelle partie de la province ils ont élu domicile. Un portrait des travailleurs agricoles de langue française en Ontario a été réalisé par Statistique Canada et chiffre à 3,4 %  le pourcentage des francophones qui comptent parmi les 106 665 personnes de

15 ans et plus qui œuvrent en agriculture dans la province.

Le Nord et l’Est de l’Ontario, sont les deux régions ayant un pourcentage plus important de francophones. Toutefois, en nombre, le Sud et l’Ouest comptent aussi un bassin important de francophones. Ce projet a été réalisé dans le cadre d’une collaboration entre Statistique Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada, et Innovation, Sciences et Développement économique Canada.

Octobre

Crédit photo: Agriculture et Agroalimentaire Canada

La  4e ronde de négociations entre le Mexique, les États-Unis et le Canada pour moderniser l’accord commercial de libre-échange Nord-américain ( ALÉNA) a débuté en octobre.  Dans les semaines suivantes, face aux propositions des États-Unis, le gouvernement du Canada assure qu’il est fermement décidé à défendre la gestion de l’offre.

 

Le fondateur de la microbrasserie Tuque de Broue, Nicolas Malboeuf et sa soeur Marie-Claude Malboeuf, directrice des ventes et du marketing de l’entreprise, lors du Gala de l’Excellence de Prescott et Russell. Tuque de Broue a raflé le Prix de l’Excellence et le Prix de la nouvelle entreprise de l’année.

La Brasserie Tuque de Broue Inc. a mis la main sur  le prix de l’Excellence du Gala de l’Excellence de Prescott et Russell en plus du prix Nouvelle entreprise, au grand bonheur de son propriétaire Nicolas Malboeuf et de son équipe.

Novembre

Loi sur l’impôt

Le ministre des Finances Bill Morneau est revenu sur ses intentions premières suite aux contestations du secteur agricole, entre autres.

Les agriculteurs ont été entendus. Le gouvernement du Canada a annoncé qu’il tiendra compte des préoccupations soulevées par les intervenants du milieu dans l’énoncé du projet de loi sur l’imposition des sociétés privées qui devrait être déposé d’ici la fin de l’année. Entre autres, les dispositions concernant l’exemption des gains en capital vont être retirées du projet de loi.

Rappelons que le public avait été invité à se prononcer sur l’ébauche de ce projet de loi en juillet dernier. Ultimement, les changements fiscaux proposés par le ministre des Finances Bill Morneau visaient à mettre un frein à l’abus de certains contribuables relativement à certains privilèges accordés aux sociétés privées. Néanmoins, dans sa nouvelle mouture, le projet de loi risquait en plusieurs points de nuire aux entreprises agricoles, comme en a témoigné la vague de protestation qui s’en est suivie.

 

Bâtir une industrie laitière durable

Les conférenciers se sont succédé à un rythme soutenu lors de la deuxième journée du symposium des  Producteurs laitiers du Canada (PLC) qui s’est tenu au Fairmont Château Laurier à Ottawa, le 8 novembre dernier.  Nulle place à l’ennui lors de cet événement articulé sous la thématique : « Bâtir une industrie laitière durable ». Plus de deux cents personnes ont pris part à l’événement. Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Lawrence MacAulay a pris quelques instants pour venir saluer les participants et réitérer l’engagement du gouvernement du Canada à l’endroit du système de la gestion de l’offre. Ayant été lui-même producteur laitier, il s’est dit d’autant concerné par les négociations en cours, dont celles entourant l’Accord libre-échange nord-américain (ALÉNA) avec les États-Unis et le Mexique.

Mauvaise année pour le miel

Selon un sondage mené par l’Ontario Beekeepers’ Association, la production de miel pour 2017 s’avère « dramatiquement » basse comparativement à l’an dernier. « Avec une récolte aussi mince, les apiculteurs de l’Ontario auront de la difficulté à rester en affaires », a commenté le président de l’OBA, Jim Coneybeare par voie de communiqué. Selon ce sondage, presque 57%  des répondants ont affirmé que leur production serait au minimum de 50% moins élevée qu’en 2016. Plusieurs d’entre eux ont affirmé qu’elle (leur production) le serait assurément d’au moins inférieure de 25 %. Ces résultats ont été obtenus autant auprès de petites entreprises de 50 colonies d’abeilles et moins que de gros producteurs de 5 000 colonies et plus. Les régions du Niagara et du Nord-Ouest de la province affichent les plus grands nombres de répondants affirmant estimer leur production à au moins 25% inférieure à l’année précédente. Partout en province, les pluies abondantes et la qualité moindres des cultures seraient responsables de la situation.

Grèves dans les collèges

Le 18 novembre, le gouvernement de l’Ontario  a adopté un projet de loi spécial pour obliger les professeurs des 24 collèges de l’Ontario en grève à retourner au travail. La grève durait depuis 5 semaines et la date butoir pour déclarer  la session annulée arrivait à grands pas. Le gouvernement a également ordonné aux collèges d’établir un fonds spécial avec toutes les économies réalisées pendant la grève. Le fonds servira à soutenir les étudiants qui ont subi des difficultés financières en raison de la grève.

Rappel des faits

La convention collective entre le Conseil des employeurs des collèges et le SEFPO a pris fin le 30 septembre 2017. La grève menée par environ 12 225 membres du personnel enseignant (composé de professeurs, d’instructeurs, de conseillers et de bibliothécaires) a commencé le 16 octobre 2017 et a touché tous les 24 collèges en Ontario.

ALÉNA

Le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères, Andrew Leslie assure que le Canada a une excellente équipe pour défendre le système de la gestion de l’offre.

Le 24 novembre dernier, des producteurs agricoles ont eu la chance de s’entretenir avec le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères, Andrew Leslie. Cette rencontre portant sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) a été initiée par le député de Glengarry-Prescott-Russell, Francis Drouin.  M. Leslie ayant ses entrées à la Maison-Blanche, les participants réunis à la Fromagerie St-Albert  ont pu obtenir un point de vue et des informations de première main. À la grande question du jour, le système de la gestion de l’offre est-il menacé par les renégociations de l’ALÉNA? M. Leslie comme M. Drouin ont répondu que la position du Canada à cet endroit ne laissait aucune place au compromis. Il n’est pas question de faire quelques concessions que ce soit. La fin de 2017 n’a pas été marquée par une entente dans ce dossier, après une cinquième et une sixième ronde de négociation.

 

Décembre

Photo de Fondation franco-ontarienne.

 

Toutes nos félicitations à monsieur Normand Brunette, de St-Eugène, qui a reçu l’Ordre du mérite des Caisses populaires de l’Ontario 2017. Ce prix, amplement mérité par ce dernier, couronne des années de loyaux services au sein du monde coopératif de l’Ontario français. De plus, 2 000$ ont été versés à la Fondation franco-ontarienne pour le Fonds Desjardins – Thomas Blais et le Fonds de la relève agricole franco-ontarienne.

Transformation du lait dans le Nord

NOFIA (Northern Ontario Farmers Innovation Alliance) et les huit comités de producteurs de lait du Nord reçoivent le plan stratégique qu’ils ont commandé pour vérifier les possibilités d’expansion de la capacité de transformer le lait dans le Nord. Des 78 millions de litres de lait produits annuellement dans le Nord de l’Ontario, 46 sont acheminés au Québec, au Manitoba et dans la région de Toronto. Le rapport présente une analyse en profondeur du marché et détaille une liste de tout ce qui est nécessaire pour connaître du succès pour les éventuels transformateurs laitiers. Il propose aussi  des nouveaux produits de lait, fromages fins, crème glacée, produits probiotiques, laits énergisants,  beurre, et le tourisme à la ferme, notamment.