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le Mercredi 6 février 2008 0:00 Volume 25 Numéro 11 Le 6 février 2008

Tournée du Nord du Commissaire aux services en français

Tournée du Nord du Commissaire aux services en français
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Me François Boileau est le premier commissaire aux services en français en Ontario. ©Agricom

À la suite d’un amendement de la Loi 8 dite Loi sur les services en français en Ontario, la province a maintenant un commissaire aux services en français en Ontario.

Me François Boileau, premier commissaire à être nommé à ce poste, était en tournée de consultation dans le Témiskaming les 20, 21 et 22 janvier derniers à l’invitation de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO).

La tournée a débuté avec le Brunch des organismes préparé sous l’égide de l’ACFO dimanche matin, le 20 janvier. À cette occasion, il s’est adressé aux participants en soulignant l’importance de s’adresser en français pour les services gouvernementaux. Il a repris le même message lors des autres rencontres avec la population.

Cela peut être frustrant d’exiger qu’on nous serve en français mais c’est justement là qu’il devient important d’entrer en communication avec son commissariat. Toutes les plaintes demeureront confidentielles et Me Boileau s’engage à donner suite à chacune d’elles.

Il s’engage à aller voir les bureaucrates pour les convaincre qu’il y a un problème, qu’il faut penser autrement et s’assurer de respecter la Loi 8.

À ce chapitre, deux remarques importantes: les services en français doivent être de « qualité » et se faire dire qu’il y a traitement égal pour tous parce que le service est en anglais est inacceptable.

Il invite la population à l’aider à cerner les enjeux et quand les plaintes sont en dehors de son mandat conféré par la Loi 8, Me Boileau verra à identifier les personnes qui sauront trouver des solutions.

Les rapports annuels du commissaire aux services en français seront présentés à la ministre des Affaires francophones, Madeleine Meilleur, qui devra les soumettre à l’Assemblée législative de l’Ontario.

Me Boileau a insisté sur la nécessité de porter plainte. Cela peut être agaçant, paraître futile et frustrant parce qu’on se fait dire que ça dérange. Si on ne le fait pas, il n’y a pas de conséquence pour ceux qui enfreignent la Loi sur les services en français. Ça risque d’envoyer un signal au gouvernement que les Francophones sont moins solides qu’ils le prétendent.

« Je ne peux rien accomplir s’il n’y a pas de demandes », de conclure Me Boileau.