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le Mardi 11 juin 2002 0:00 Le 5 juin 2002

Un atelier bilingue offert par ?D’une tourbière à l’autre? le 15 juin prochain Contrôler et cohabiter avec les castors

Un atelier bilingue offert par ?D’une tourbière à l’autre? le 15 juin prochain Contrôler et cohabiter avec les castors
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Les responsables du projet ?D’une tourbière à l’autre? offriront à tous les intéressés un atelier bilingue sur le contrôle des dommages causés par les castors qui partagent notre territoire forestier et agricole. L’atelier prévu pour le samedi 15 juin prochain, permettra d’examiner les diverses façons de gérer les castors pouvant se retrouver sur une propriété privée et d’expliquer comment maintenir le niveau d’eau d’un barrage de castor à un niveau acceptable.

Les barrages et les étangs aménagés par les castors deviennent trop souvent un problème sur les terres privées. Selon Pierre Boileau, coordonnateur du projet ?D’une tourbière à l’autre?, les barrages de castors en territoire agricole causent actuellement de gros problèmes dans l’extrême Est ontarien, «particulièrement dans les sections boisées, où les castors cherchent toujours à bloquer les cours d’eau pour se bâtir des barrages».

«Dans le canton de Plantagenet Sud, par exemple, les fossés étaient bloqués partout au printemps et de nombreux coins de champs et des routes ont été inondés», ajoute le coordonnateur. «Les castors causent de nombreux dommages à l’agriculture et au réseau routier à chaque année», soutient M. Boileau. «Il faut absolument empêcher les dommages et la dégradation causés par les castors, et c’est pas si difficile que ça quand on y s’y prend de la bonne façon».

Apprendre à cohabiter avec les castors

Au contraire de ce que pensent de nombreux propriétaires fonciers, il ne suffit pas de détruire un barrage pour régler les problèmes. «Les castors suivent le bruit de l’eau qui ruisselle, et ils peuvent rebâtir un barrage en une seule nuit», d’expliquer le coordonnateur de l’atelier. Il faut donc apprendre à vivre avec la population de castors, «cohabiter avec eux plutôt qu’espérer les éliminer», et ce sera précisément l’objectif de l’atelier qui se donnera le samedi 15 juin prochain.

Pour cohabiter harmonieusement avec les castors, les animateurs de l’atelier dont Marc Denis, responsable de la gestion de la Forêt Larose pour les Comtés unis de Prescott et Russell, proposent deux principales avenues : le contrôle du niveau de l’eau et la trappe en hiver. Cela fait déjà quelques années que Marc Denis, un forestier bien connu de la région, essaie des méthodes pour abaisser l’eau des barrages de castors et la maintenir à un niveau acceptable pour tous les usagers (faune inclus).

L’art du contrôle du niveau de l’eau, de rajouter M. Boileau, consisterait à positionner stratégiquement un solide tuyau d’égouttement de petit diamètre en aval du barrage, de façon à ce que les castors ne puissent le détecter. «Cela n’empêchera peut-être pas des inondations occasionnelles d’arriver lors des gros orages, mais au moins le terrain ne restera pas inondé tout l’été», soutient le coordonnateur de l’atelier. À la Forêt Larose, l’équipe de forestiers consacre une bonne partie de leur temps l’été à contrôler la population de castors. «Autrement, il y aurait trop de dommages. Juste ce printemps, suite aux averses abondantes qu’on a eues, on n’a pas pu empêcher de petits glissements de terrains (?washouts’) de se produire autour des barrages de castors quand l’eau passe par-dessus», de dire M. Boileau.

La trappe du castor en hiver

Par ailleurs, des efforts doivent être faits pour contrôler les populations de castors, qui ne sont plus régulées par la nature. Juste dans le territoire forestier sous la gestion de la Forêt Larose, le coordonnateur de l’atelier révèle que plus de 200 castors ont été capturés l’hiver dernier par une équipe de 9 trappeurs bénévoles. «Et cela, c’est juste le prélèvement minimum pour permettre le maintien d’une population saine de castors», explique le coordonnateur de l’atelier. La saison de trappe du castor s’étend du 25 octobre au 31 mars, «quand leur fourrure est la plus belle».

Bien que la vente des peaux de castor rapporte un certain revenu, les trappeurs le font surtout pour le plaisir de faire un hobby à l’extérieur qui est aussi bénéfique pour la gestion de la faune, disent les animateurs de l’atelier.

Un biologiste et un technicien de la faune du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, ainsi que l’équipe de foresterie des Comtés unis de Prescott-Russell, seront sur place, tout au long de la journée d’atelier. Durant la matinée, on traitera de l’historique, de l’alimentation, des m’urs et de l’habitat du castor. Au cours d’un exercice pratique en après-midi, les participants pourront visiter un site de démonstration du contrôle du niveau de l’eau d’un barrage de castor, et pourront ainsi en apprendre davantage sur les approches et les différentes techniques de contrôle à leur disposition.

L’atelier ?Cohabitation avec les castors’ se donnera le samedi 15 juin prochain, de 9h30 à 15h, dans les locaux de la Forêt Larose, situés au 4858, rue Champlain à Bourget. L’atelier d’une journée est offert au coût minime de 10 $ par personne, incluant le repas. Prière de réserver sa place avant le 11 juin, en communiquant avec Pierre Boileau, coordonnateur, au (613) 487-3183.