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le Mercredi 7 mai 2003 0:00 Le 7 mai 2003

Principale recommandation d’un atelier sur le bien-être des animaux d’élevage Un futur conseil canadien sur le bien-être des animaux d’élevage?

Principale recommandation d’un atelier sur le bien-être des animaux d’élevage Un futur conseil canadien sur le bien-être des animaux d’élevage?
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Un Comité directeur national créé lors d’un atelier national de consultation sur le bien-être des animaux d’élevage au Canada réclame la formation d’un conseil national sur le bien-être des animaux, un organisme qui démontrerait clairement que le Canada se préoccupe activement de moderniser ses normes de soins aux animaux d’élevage.

La mise en place d’un tel conseil sur le bien-être des animaux de ferme « placerait l’industrie agroalimentaire canadienne dans une position de leader dans le dossier du traitement ?sans cruauté? des animaux », laisse entendre le Comité directeur par voie de communiqué.

La formation d’un tel conseil « de 12 à 15 membres, bien financé, comprenant du personnel de soutien permanent et représentatif de tout le segment de l’industrie », représente en fait la principale recommandation émanant de l’atelier tenu en septembre dernier.

« Le recours à des codes de pratique volontaires était la bonne chose à faire dans les années 1980, mais les besoins ont changé rapidement », estime le Dr David Fraser de l’Université de Colombie-Britannique et coprésident du Comité directeur. « Nous avons besoin d’un forum national pour garder nos programmes de bien-être des animaux à la hauteur face aux préoccupations d’aujourd’hui ».

Le Comité, impatient qu’on pose des gestes concrets suite au colloque de l’an dernier, souligne que de nombreux développements majeurs se préparent au niveau des normes internationales en matière de bien-être des animaux. L’Union européenne aurait déjà adopté les outils législatifs nécessaires pour interdire certaines formes de confinement considérées non-adéquates pour les poules et les truies dès 2013. Aux États-Unis, les grandes chaînes de restauration rapide et d’alimentation au détail, développent et exigent de leurs fournisseurs l’application de normes d’élevage plus adéquates.

Du côté du Comité directeur, on croit qu’il y il a un besoin urgent pour l’industrie agroalimentaire canadienne de se tenir au fait des derniers développements sur le bien-être des animaux, « de sorte que les producteurs canadiens ne se retrouvent pas désavantagés et que les consommateurs gardent toute leur confiance dans les pratiques de soins aux animaux d’élevage employées sur les fermes, que ce soit au pays ou à l’extérieur ».

Les préoccupations pour le traitement adéquat des animaux remonteraient d’ailleurs très haut dans la chaîne alimentaire, rappelle le Dr Bill Ballantyne, directeur des Services techniques chez Maple Leaf Pork, l’autre coprésident du Comité directeur. « Avec nos consommateurs corporatifs et nos partenaires commerciaux qui commencent à vouloir être réassurés quant aux normes de traitement des animaux que nous employons, nous avons besoin de cette nouvelle initiative pour garder l’industrie canadienne compétitive », déclare-t-il.

Rappelons que l’atelier de consultation qui a mené à la création du Comité directeur qui vient d’émettre ses recommandations, a été tenu en septembre dernier à Gatineau (Qc). L’atelier avait réuni plus de 80 participants provenant autant du côté des organisations de protection des animaux, de représentants des consommateurs que du côté de l’industrie agricole de l’élevage et des divers paliers de gouvernement, incluant l’Agence canadienne d’inspection des aliments.