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le Mercredi 17 août 2005 0:00 Le 17 août 2005

Ô Délice, une preuve vivante de l’appréciation de la communauté!

Ô Délice, une preuve vivante de l’appréciation de la communauté!
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La présidente d’honneur Chantal Caron, chef propriétaire de La table Au Boisé, a réjoui l’assistance tant par ses propos que par sa cuisine renommée. On aperçoit à l’arrière, Sandra Lapierre, diplômée du Collège d’Alfred, qui n’a pas hésité à venir lui pr

Excellent! Magnifique! Avec grande classe! Il n’y avait que des éloges pour Ô Délice en ce 14 août dernier alors que près de six cents personnes se sont rendu au Collège d’Alfred pour prendre part à cette foire gastronomique désormais célèbre bien qu’elle n’en soit qu’à sa deuxième édition.

L’événement qui allie la promotion de l’agroalimentaire à une levée de fonds destinée aux étudiants du Collège d’Alfred a une fois de plus remporté son pari: produire une activité grandiose dont le succès repose en grande partie sur le dévouement d’un comité de bénévoles, des gens qui ont à c’ur l’atteinte de ces deux objectifs. Le tout n’eût été possible sans la coordination et la régie effectuées par Nicole Tessier et Line Taillon, du Collège d’Alfred qui se sont investies sans compter, « les deux bougies d’allumage du projet », comme les décrit l’ancien directeur de l’établissement, Gilbert Héroux.

La présidente de la Fondation du Collège d’Alfred, Éthel Côté, introduite par la maître de cérémonie Renée Gingras a pris quelques instants pour exposer l’importance des activités menées par la Fondation qui notamment, est en tête de cette levée de fonds. Tous les profits recueillis, dit-elle, iront garnir le fonds de bourses pour les étudiants du Collège d’Alfred. « On veut aider nos jeunes francophones qui veulent poursuivre leurs études post-secondaires », a-t-elle mentionné, précisant que lors de la première édition, 15,000$ ont été amassés. « Il y a plus de monde cette année et les profits vont être encore meilleurs », affirmait-elle.

Chantal Caron, la présidente d’honneur pour cette deuxième édition a été fortement applaudie lors de son allocution. La chef propriétaire de la table Au Boisé, mentionnait notamment, «qu’acheter chez nous cela veut dire savoir ce qui se trouve dans son assiette », des paroles qui furent fort appréciées des producteurs agricoles nombreux parmi l’assemblée et de l’ensemble de leurs supporteurs présents pour en témoigner.

Les chefs

Personne ne semblait tendu par l’envergure de l’entreprise. D’une table à l’autre, on les observait affairés et souriants, tout à fait à l’aise. En particulier, Éric Patenaude, de Todric’s Catering, semblait heureux comme un « poisson dans l’eau ». « J’y viens parce que c’est l’fun », dit-il. Il faut dire que chacun y est allé d’une longue préparation. En moyenne, ils y ont consacré une bonne vingtaine d’heures au cours de la semaine précédente.

« J’ai égrainé vingt-quatre douzaines de maïs à la main. Ça c’est du sport!, confie Suzanne Lafrance du Bistro 115, pas découragée pour autant. La beauté des présentations culinaires n’a laissé personne indifférent, les chefs rivalisant en audaces et en talent.

Les producteurs

« Je vais être ici chaque année, affirme le propriétaire de la Ferme Mariposa, Ian Walker. C’est très important pour la région et cela nous donne une excellente promotion. Un des objectifs de M. Walker cette année est de faire découvrir le méchoui à sa pleine valeur. À la Ferme Mariposa lors du dîner du dimanche on embroche invariablement un porc ou un agneau qui rôtissent en même temps que des gibiers comme le cerf et le sanglier ou des volailles comme le canard et le poulet de grain.

Pour Ô Délice, c’est un hybride issu d’un croisement entre un porc et un sanglier du Domaine Sain-Bioze qui a tourné sous l’?il attentif du chef de Mariposa, Matt Horn. Martin Perron, le producteur de cet animal était bien heureux de cette première participation qui lui permettra deux choses, dit-il: premièrement de faire connaître la particularité de son produit et deuxièmement de promouvoir le « bio » puisque c’est ainsi qu’il fait son élevage et sa production maraîchère, ses fleurs comestibles étant aussi présentes dans la composition des mets de cette foire. « Ça été aussi une belle opportunité de me faire connaître des chefs de la région », apprécie-t-il.

Les convives

À l’unanimité les gens ont été ravis. Bien que tous ceux interviewés ont déclaré adorer les mets proposés et leur originalité, dans l’ensemble, appuyer le Collège d’Alfred semble une source de motivation prédominante. Même au sein de la communauté non-agricole, on accorde une grande importance à la pérennité de l’établissement. On peut dire que le Collège le leur rend bien, leur offrant une fête mémorable en guise de reçu, un geste très apprécié.

Ceux qui en étaient à leur deuxième expérience ont déclaré pour la plupart qu’ils n’ont pas hésité à inviter parents et amis pour leur faire partager ce moment: « Au lieu de recevoir à la maison, j’en ai profité pour inviter ma belle-famille ici, déclare le président de l’Union des cultivateurs franco-ontariens, Pierre Bercier qui affirme qu’une fois de plus, c’est une réussite à tous points de vue. »

Quant à Madeleine Henri, longtemps enseignante au Collège d’Alfred, elle mentionne aussi avoir emmené des amis qui, dit-elle, ont confirmé qu’ils reviendront l’an prochain « C’est un pique-nique avec grande classe, dit-elle pour décrire l’atmosphère joyeuse et détendue qui régnait sur les lieux. Les dégustations sont intéressantes, poursuit-elle, cela nous permet d’apprécier ce qui est produit dans la région et quand je pense au bénévolat, c’est extraordinaire! Je sais ce qu’il y a en arrière d’une telle organisation.»

De toutes parts, quel que soit le commentaire, il n’en ressort que du ravissement. Au plaisir de la table, l’ambiance créée par le Quatuor Jean-Pierre Alain a rendu l’événement aussi divertissant qu’apprécié. Une journée que tous se remémoreront avec plaisir et qui, il faut le souligner, a été rendue possible grâce à la participation d’une quarantaine de bénévoles qui se sont joints à l’équipe pour le bon déroulement des opérations.

Nouvelle activité cette année, la foire gastronomique accueillait une exposition d’art, un volet qui fut très apprécié.

Comme plusieurs l’ont dit, tant parmi les chefs que parmi les producteurs et les convives: « Ô Délice, j’y suis abonné à vie! » Qu’ils soient donc rassurés par les propos de la responsable de l’événement: « C’est certain qu’Ô Délice sera reconduit l’an prochain. On ne peut pas s’en sauver! », s’est exclamée Nicole Tessier, en riant.