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le Jeudi 5 février 2015 16:15 Volume 32 Numéro 11 Le 6 février 2015

Alfred : le gouvernement s’achète-t-il du temps ?

Alfred : le gouvernement s’achète-t-il du temps ?
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Le gouvernement de l’Ontario se tourne vers les instances municipales pour assurer l’avenir des Campus d’Alfred et de Kemptville. L’annonce officielle du 30 janvier n’a pas fait que des heureux cependant puisque des organismes ont déclaré être insatisfaits du plan imprécis du gouvernement et lui reproche de vouloir s’acheter du temps.

Dans son annonce du 30 janvier, le ministère de la Formation et des Collèges et Universités (MFCU), celui de l’Agriculture, et l’Office des affaires francophones ont dit collaborer avec les municipalités locales afin de circonscrire les options pour une avenue durable en matière d’éducation agricole dans l’Est ontarien.

Malgré la pointe de déception, la communauté agricole francophone se dit encouragée par la confirmation d’une volonté claire du gouvernement de poursuivre avec une offre de formation agricole en français.

Qu’une nouvelle cohorte puisse débuter avec certitude pour l’année académique 2015-2016 est un grand pas dans la bonne direction à court terme, selon l’Union des cultivateurs franco-ontariens. Cela permet à son directeur général, Simon Durand, de croire que le gouvernement travaille pour identifier une solution viable à long terme.

La question de la gouvernance reste un point chaud dans le dossier. Autant l’UCFO que l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) se sont dits déçus que le gouvernement n’ait pas encore tranché.

« Sans l’identification de l’institution qui prendra en charge la gouvernance du Collège, il nous est difficile de compléter les négociations avec les différents partenaires intéressés et de signer des ententes. Il nous manque encore cet élément clé», affirme Simon Durand.

« Il faut d’abord saisir l’occasion de mettre en place une gouvernance pour et par les francophones dans un contexte collégial, renchérit Denis Vaillancourt, président de l’AFO. Monsieur Godbout fait des recommandations en ce sens et nous avons des institutions collégiales qui peuvent jouer un leadership avec les représentants des communautés dans ce dossier : encore faut-il en désigner une institution pour prendre charge le dossier. »

Depuis l’annonce du 30 janvier, des sources du gouvernement ont confirmé qu’une ou deux autres annonces devraient suivre d’ici la fin du mois de février. Reste à voir si elle a trait à cette question houleuse.

Entre-temps, l’UCFO et ses différents partenaires continuent de se rencontrer et de discuter du niveau d’implication et d’investissement possible de chacune des organisations dans le redéploiement du Collège.