Les producteurs de l’ouest du pays se sont prononcés en faveur du maintien du système de guichet unique de la Commission canadienne du blé. Selon les résultats du plébiscite rendus publics le 12 septembre dernier, 62 % des producteurs de blé ont voté en ce sens, alors que les 38 % restant souhaitaient mettre fin au contrôle de la CCB. L’écart chez les producteurs d’orge est cependant moins prononcé puisque 51 % des agriculteurs on fait valoir leur désir de poursuivre la mise en marché de leur céréale avec l’organisme, contre 49% qui aimeraient un système oligopolistique.
Les résultats ont été dévoilés à Winnipeg par le président du conseil d’administration de la CCB, Allen Oberg.
Les producteurs de grandes cultures avaient jusqu’au 4 septembre pour se prononcer sur l’avenir de la CCB par bulletins de vote envoyés par la poste aux membres de la Commission. Selon les résultats supervisés par un organisme indépendant, seulement 56% des membres se sont prémunis de leur droit, malgré l’importance de la question sur l’avenir de leur production.
Ritz trouve appui
Cet appui massif en faveur du maintien du monopole de la CCB ne semble toutefois pas faire fléchir le ministre fédéral de l’Agriculture qui est un fervent partisan de la liberté de mise en marché des producteurs céréaliers. Au contraire puisque celui-ci indique avoir obtenu l’appui des membres du Groupe de Cairns lors de l’importante réunion au début du mois de septembre. Selon Gerry Ritz, les 19 délégués des pays membres se seraient ralliés derrière le projet de réforme du régime de commercialisation à guichet unique.
Le ministre australien du Commerce, Craig Emerson, a affirmé haut et fort son soutien au gouvernement conservateur, soutenant que l’économie de son pays a grandement bénéficié de cette libéralisation du marché des grains. « Par exemple, dans la toute première année suivant la déréglementation du guichet unique australien, nos producteurs de céréales ont doublé le nombre des marchés dans lesquels ils ont exporté leurs produits », a affirmé Monsieur Emerson.