Bien que la version contemporaine de l’Agricom soit moins revendicatrice et serve moins à défendre de grandes causes francophones qu’à ses débuts, elle remplit un rôle différent, mais tout aussi crucial pour la communauté agricole francophone de l’Ontario. Celui de l’information; une information précise actuelle et utile!
Le journal a évolué! Il a tantôt été revendicateur, tantôt communautaire, alors qu’on pourrait maintenant le qualifier d’informatif et de rassembleur. Et c’est sous cet angle qu’on peut entrevoir encore les prochaines années. L’Agricom continuera d’entrer sur les fermes pour apporter des nouvelles des quatre coins de l’Ontario pour que d’une certaine façon, les agriculteurs soient rassemblés toutes les deux semaines et qu’ils demeurent bien informés.
Malgré tous les enjeux auxquels sont confrontés la presse écrite, l’Agricom va bien et continue de développer son lectorat. Bien qu’on observe une baisse généralisée dans les autres journaux, l’Agricom continue à poursuivre son nouvel essor. Mais les obstacles qui s’interposent entre ce journal et son 50e anniversaire seront nombreux. Les principaux auxquels il est confrontés à l’heure actuelle sont la transition au numérique, les ressources humaines, ainsi que la vitesse et la précision de l’information.
Le passage au média numérique se fait graduellement. L’Agricom a une page Facebook et un tout nouveau site internet. La principale problématique réside dans la difficulté de convaincre des annonceurs de placer de la publicité sur son site Internet et d’amener les lecteurs à développer le réflexe de consulter le site sur une base régulière. Ça semble rester encore plus facile et plus plaisant quand la copie papier «traîne» sur le coin du comptoir. Est-ce parce que l’âge des agriculteurs augmente ?
Mais le plus grand défi qui attend ses administrateurs est sûrement celui des ressources humaines. « Je suis choyé d’être entouré d’Édith depuis 12 ans et d’Isabelle depuis bientôt 3 ans. Les deux font un travail remarquable dont je ne soulignerais jamais assez la qualité. J’espère pouvoir compter sur elles encore longtemps, mais combiner la vente et l’infographie, de même que le journalisme et l’agriculture pour deux employées est une denrée très rare», confie le directeur Simon Durand. Un bon réseau de pigistes et de partenaires est également crucial afin de permettre d’offrir des nouvelles spécialisées et couvrant toute la province, selon ce dernier.
Finalement, l’agriculture change et se spécialise, tandis que la vitesse de l’information s’accélère. L’Agricom fait donc face au défi de la précision dans un marché de niche et est confronté à des lecteurs informés de plus en plus rapidement par la panoplie de médias sociaux.
«Malgré tous ces défis et ceux que je n’entrevois pas encore, l’avenir est prometteur. Fort de nos prix de l’Association de la presse francophone, dont celui de journal de l’année 2012, et de notre récente autonomie financière, je ne peux que penser que les épisodes plus noirs sont chose du passé et être fier de notre situation actuelle. J’entrevois l’avenir avec optimisme! », souligne M. Durand
Quant au président du journal, Marc Laflèche, son plus grand souhait pour les prochaines années serait que tous les agriculteurs francophones et francophiles réalisent l’importance de se tenir informé via un média de qualité et leur portée, l’Agricom. «Pour 22 $ c’est un rapport qualité/utilité/ prix qui est tout simplement imbattable!»