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le Jeudi 13 avril 2017 15:26 Volume 34 Numéro 15, le 7 avril 2017

Initiative visant à multiplier les débouchés pour les éleveurs de bovins de boucherie de l’Ontario

Initiative visant à multiplier les débouchés pour les éleveurs de bovins de boucherie de l’Ontario
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Les éleveurs de bovins de boucherie de l’Ontario lancent une importante initiative de commercialisation régionale visant à distinguer leur produit et à accroître la rentabilité des éleveurs ontariens.

Cette initiative triennale dotée d’un budget de 1,8 million de dollars est en cours. Cory Van Groningen, président du comité de commercialisation et de promotion de l’association Beef Farmers of Ontario, indique que cet effort vise à accroître le résultat net des éleveurs en créant des débouchés supplémentaires pour des produits rationalisés.

Cette initiative est complémentaire aux grands programmes nationaux de promotion du bœuf et tient compte de la position unique de l’Ontario sur le marché, ainsi que de son système de production, qui est influencé par des coûts accrus, par une population segmentée et par la pression exercée par les marchés internationaux du bœuf.

Cerner les marchés lucratifs

Pour M. Van Groningen, dont la famille dirige des exploitations verticalement intégrées à Simcoe et à Stoney Creek, une solution consiste à cerner et à servir les marchés locaux qui sont très lucratifs.

Il donne comme exemple les petits producteurs de l’Ontario qui ont conquis des créneaux grâce à des produits comme le bœuf de haute qualité naturel à 100 %, et qui arrivent à faire vivre leur famille avec de petits troupeaux parce que leurs produits se vendent plus cher.

Selon lui, le potentiel de croissance de la production bovine en Ontario réside dans l’élevage de bovins de boucherie possédant des caractéristiques particulières, comme une faible épaisseur de lard dorsal, et dans la réduction des résidus de carcasses de la part des transformateurs.

M. Van Groningen ajoute que la taille des exploitations en Ontario n’est pas un facteur clé de réussite.

« Dans cette province, la qualité se trouve avant tout dans la production à petite échelle. Si nous voulons assurer la croissance de ce secteur, nous devons faire germer et croître cette idée dans l’esprit des producteurs. »

Les statistiques montrent que le secteur bovin de l’Ontario est confronté à certains défis. En effet, au cours de la dernière décennie, la production a chuté de 13 % et le troupeau de vaches a rétréci de plus de 30 %. Et comme le reste du secteur national de l’élevage bovin, le secteur ontarien subit le contrecoup de la diminution de la consommation de bœuf.

S’adapter à un nouveau marché

M. Van Groningen ne s’attend pas à ce que cette initiative de commercialisation régionale renverse la tendance au rétrécissement du troupeau. Toutefois, dit-il, cette tendance n’a peut-être pas que du mauvais. Compte tenu de l’évolution du marché, il est possible que les éleveurs réalisent des profits malgré la diminution du nombre de bovins s’ils en tirent un prix plus élevé.

Il croit que les meilleurs débouchés découleront de la confiance des consommateurs dans les producteurs agricoles de l’Ontario. Pour en profiter, il faut promouvoir les produits locaux et miser sur certains facteurs comme la durabilité écologique des exploitations.

« Le bœuf de l’Ontario se distingue notamment par le fait qu’il est issu de bovins élevés de façon responsable par les éleveurs de la province, et qu’il est transformé par des entreprises de l’Ontario », souligne-t-il.

D’autres caractéristiques résultent de pratiques d’élevage, comme la sélection selon la tendreté, facteur primordial pour les consommateurs. M. Van Groningen indique que ces caractéristiques sont à la base du succès de la marque Ontario Corn Fed Beef (bœuf de l’Ontario nourri au maïs). Elles permettent de distinguer le bœuf selon le lieu d’origine et selon des méthodes de production particulières.

Vu le succès de la marque Ontario Corn Fed Beef, il y a fort à parier qu’elle sera une source d’inspiration et d’orientation pour l’initiative de commercialisation régionale.

« Quelles autres mesures inspirées de cette marque peut-on mettre en œuvre dans la province? demande M. Van Groningen. Ce sont des possibilités comme celles-là que nous devons rechercher. »

Source: FInancement agricole Canada (FAC)