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le Mercredi 6 juillet 2011 0:00 Volume 28 Numéro 21 Le 6 juillet 2011

L’UCFO accueille positivement le Programme de gestion des risques

L’UCFO accueille positivement le Programme de gestion des risques
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Le nouveau programme de gestion de risque qui sera implanté par le gouvernement provincial est une bonne nouvelle pour les producteurs agricoles non contingentés. De nombreux producteurs et associations des différents secteurs agricoles attendaient avec impatience la venue d’une telle mesure qui assurera une plus grande stabilité relativement aux fluctuations des prix de certains secteurs.

Plusieurs secteurs agricoles ont connus des années difficiles dernièrement. On peut penser aux producteurs de porcs ou de bœufs – pour ne nommer que ceux-là – qui ont fait face à des prix dérisoires pour leurs animaux, alors que les coûts de production demeuraient toujours plus élevés. Ainsi, pour plusieurs, un tel programme semble comme un baume sur la plaie, quoi que certains disent trop peu trop tard…

Reste que l’implantation de ce programme amènera un certain casse-tête pour le gouvernement afin d’encourager les producteurs à y adhérer. La réalité est que les prix de la majorité de ces productions sont à la hausse actuellement. À titre d’exemple, plusieurs estiment que le maïs subira encore une hausse de prix pour les mois à venir.

Cependant, j’estime qu’il faut se réjouir d’une telle annonce, car nous ne sommes pas à l’abri des fluctuations des prix et de l’instabilité qui règne dans certains secteurs. Deux exemples flagrants me sautent aux yeux pour illustrer mon point de vue.

Premièrement, le cas de la vache folle en Alberta en 2003 a eu des conséquences désastreuses à la suite de la fermeture de la frontière américaine. Les prix du bœuf et des vaches de réformes ont été à la baisse pendant plusieurs années après cet évènement.

Et puis dernièrement, la crise alimentaire qui a touché la majeure partie de l’Europe et qui a coûté aux producteurs des millions d’euros.

Dans c’est deux cas, il n’a suffi qu’un élément déclencheur pour affecter des centaines de milliers d’intervenants à travers la chaîne alimentaire. Ainsi, en ayant un programme qui limite les pertes de revenus et qui donne la possibilité aux producteurs de mieux gérer les risques, cela peut donner un soutien aux producteurs en période de crise afin que ceux-ci puissent se redresser plus facilement et rester actifs dans le milieu agricole.

Maintenant, certains diront que le gouvernement provincial essaie d’obtenir la faveur des agriculteurs en vue des prochaines élections prévues pour l’automne prochain. Quoi qu’il en soit, la réalité demeure que les producteurs agricoles de l’Ontario avaient un besoin criant d’une forme d’appui de la part de leur gouvernement et il ne reste qu’à ceux-ci d’adhérer s’ils jugent nécessaire.

Pour terminer, peu importe le résultat des prochaines élections, espérons que ce programme soit implanté et reste en place dans le futur. Le gouvernement doit contribuer à l’accessibilité du programme aux agriculteurs et s’assurer qu’il est facile d’y adhérer. D’un autre côté, les producteurs auront le devoir de rendre les informations requises dans les délais prescrits pour avoir le droit d’y participer.