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le Mercredi 6 avril 2011 0:00 Volume 28 Numéro 15 Le 6 avril 2011

L’AFO réagit au budget ontarien de 2011

L’AFO réagit au budget ontarien de 2011
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L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) accueille favorablement le budget ontarien présenté le 29 mars dernier par le gouvernement McGuinty, plus particulièrement en ce qui a trait aux annonces dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la culture et des arts, ainsi que de l’agriculture. Cela dit, certaines questions soulèvent des préoccupations dans l’optique des services en français, notamment les compressions à venir à la fonction publique et dans les organismes gouvernementaux.

« Nous nous réjouissons de voir que le gouvernement de l’Ontario n’a pas annoncé de réduction des dépenses dans la santé, l’éducation, les services à l’enfance ni les services sociaux, a déclaré le président de l’AFO, Denis Vaillancourt. Ce sont là des secteurs vitaux, aux côtés de l’industrie culturelle, où l’offre de services en français est des plus importantes pour la communauté franco-ontarienne. »

Comme l’a souligné l’Association des enseignants et des enseignantes franco-ontariens (AEFO), qui est membre de l’AFO, il faut se réjouir de la volonté du gouvernement de continuer d’ériger l’éducation en priorité provinciale. Le financement annoncé pour les établissements postsecondaires et la création de 60 000 places dans les collèges et universités sont des promesses encourageantes, dont la population francophone ose espérer des retombées concrètes. De même, les deux programmes de gestion des risques dans le secteur agricole représentent une avancée positive pour les agriculteurs franco-ontariens, dont la proportion est supérieure à la moyenne dans la province.

M. Vaillancourt en a aussi profité pour souligner le maintien du budget de l’Office des affaires francophones (OAF). « Nous sommes heureux de constater que le budget de l’OAF a été prolongé, ce qui confirme l’engagement continu de la province envers la francophonie ontarienne », a-t-il signalé.

L’AFO s’inquiète cependant des réductions de personnel à la fonction publique et des réductions de budget des organismes gouvernementaux. « Quel impact cette cure minceur de plus de 200 millions de dollars aura-t-elle sur l’offre de services en français? a demandé M. Vaillancourt. Nous aurons le gouvernement à l’œil! Comme l’a indiqué ma collègue présidente de l’ACFO de Prescott-Russell, il faut espérer que les postes supprimés ne seront pas parmi ceux pour lesquels le bilinguisme était une exigence. »

 

La privatisation possible de Service Ontario, le guichet unique responsable d’émettre les certificats et permis, est préoccupante dans la mesure où le gouvernement n’a donné aucune garantie que les services continueront d’être offerts de façon égale dans les deux langues. De même, les compressions budgétaires imposées aux organismes gouvernementaux (y compris Infrastructure Ontario, la Société de développement de l’Ontario, de l’Est de l’Ontario et du Nord de l’Ontario, et le Tribunal de l’aide sociale) pourraient avoir des répercussions néfastes sur le fait français à l’échelle provinciale.