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le Mardi 7 août 2001 0:00 Autres

L’UCFO donne son opinion sur l’avenir de l’agriculture en Ontario

L’UCFO donne son opinion sur l’avenir de l’agriculture en Ontario
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Roger George, président du Groupe de consultation Odyssey de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario: « On ne pourra pas appliquer le modèle d’organisation agricole du Québec; c’est une impossibilité polit

L’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO) était au rendez-vous pour partager ses préoccupations concernant l’avenir de l’agriculture en Ontario lors d’une rencontre de consultation du Groupe Odyssey, qui s’est tenue le 13 juillet dernier à Fournier dans l’Est ontarien.

En fait, c’est tout un plaidoyer des changements nécessaires qui devront rapidement être apportés aux façons de faire dans le secteur agricole, qu’est venu livrer Pierre Bercier, premier vice-président de l’organisme franco-ontarien.

«Afin de s’assurer que l’agriculture demeure un des piliers de l’économie ontarienne pour la prochaine décennie, les enjeux que nous vous présentons seront primordiaux», d’annoncer d’entrée de jeux le porte-parole de l’Union.

L’UCFO identifie les enjeux majeurs.Un des principaux enjeux de la prochaine décennie sera certainement la consolidation d’une organisation provinciale centralisée pour mieux représenter les agriculteurs, selon l’UCFO. «Ça prend maintenant des organisations fortes pour bien nous représenter», soutient M.Bercier devant le panel d’Odyssey.

Cependant, ajoute le porte-parole, les associations spécialisées devront être solidaires, si elles veulent être représentées par une voix centralisée.

Cette voix centralisée pourrait prendre la forme d’un consortium «étroitement tissé» d’organisations agricoles, précise Pierre Bercier.

Pour avoir une organisation forte, l’Union estime qu’il faut d’abord que les producteurs puissent vivre adéquatement de leur production agricole.

« À l’exception des productions contingentées,les agriculteurs ontariens ont besoin d’un programme de soutien du revenu agricole qui leur permette de planifier à long terme», plaide l’UCFO. En outre, d’ajouter Pierre Bercier, «les gens qui y oeuvrent doivent en vivre honorablement et être fiers de s’afficher comme agriculteurs»

L’Union n’a pas manqué de souligner l’importance de prévoir «de l’aide financière pour la mise en oeuvre des nouvelles normes environnementales» qui ne manqueront pas de venir en Ontario.

Le vice-président Bercier a rappelé au Groupe Odyssey qu’ «il est évident que dans les prochaines années, des normes environnementales plus sévères feront partie intégrante des activités quotidiennes des entreprises agricoles».

Développement des compétences, transformation alimentaire et coopératisme

Au niveau de la formation et du transfert des compétences, l’UCFO signale que non seulement l’éducation formelle, mais aussi la formation continue, doivent faire partie des services offerts aux populations rurales.

«Le développement communautaire rural passe par la formation», affirme le mémoire de l’UCFO. Avec seulement 2 % de la population vivant sur les fermes, écrit l’UCFO, le secteur agricole est souvent mal connu de l’ensemble de la société.

« On est déconnecté de nos consommateurs!», s’exclame le producteur laitier Pierre Bercier. L’Union suggère donc qu’un «programme de vulgarisation pour grand public, démontrant l’importance de l’agriculture dans l’économie ontarienne et canadienne, soit mis sur pied en commençant par les écoles et les gens vivant en milieu urbain». Le premier vice-président de l’Union a mentionné le travail accompli par le journal Agricom à ce chapitre parmi sa clientèle non-agricole.

Enfin, le développement rural et la création d’emploi en milieu rural passe par la transformation de nos produits agricoles en région et le concept coopératif,estime l’UCFO. Pour ce faire, «il faut d’abord fournir le soutien technique d’experts dans la confection de plans d’affaires, les études de marché, le financement, la construction d’usines et la technologie de la transformation des aliments», énumère M. Bercier.

Et pour ce faire, il faudra doter nos villages des infrastructures nécessaires particulièrement en ce qui a trait à l’approvisionnement en eau et à l’épuration des eaux usées, écrit l’UCFO.

Une douzaine de producteurs agricoles etreprésentants d’associations agricoles spécialisée s’étaient déplacés à Fournier durant une période extrêmement occupée sur la ferme pour venir partager leurs préoccupations avec Roger George et son équipe qui anime la consultation Odyssey.

Jack Wilkinson, président de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario, a également pris part aux discussions animées qu’ont suscité les commentaires des participants.