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le Jeudi 29 juillet 2021 16:21 Volume 38 Numéro 12 - Le 23 juillet 2021

La coopérative Beetbox : un modèle d’affaires qui progresse selon les goûts des consommateurs !

La coopérative Beetbox : un modèle d’affaires qui progresse selon les goûts des consommateurs !
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Entretien avec Jeremy Colbeck, agriculteur et trésorier à la Ferme Coopérative Beetbox d’Ottawa.

L’équipe de la ferme Beetbox. De gauche à droite : Scott Lessard, Jessica Kendall, Angela Plant et Jeremy Colbeck.
Photo : gracieuseté Beetbox.

Par Julyen Renaud, journaliste

La coopérative Beetbox est une jeune entreprise administrée par des passionnés de l’agriculture biologique. Certaines choses ont changé depuis leurs débuts, mais les valeurs de l’entreprise restent les mêmes. Beetbox, c’est d’abord et avant tout des gens qui ont un immense respect pour l’environnement et qui veulent partager leur amour de la terre avec les consommateurs.

La ferme coopérative Beetbox a vu le jour en 2017. Cette « ferme maraîchère urbaine » est située dans la ceinture de verdure de Nepean et fournit le garde-manger de bon nombre de consommateurs vivant à l’ouest de la ville d’Ottawa. Les fondateurs de cette entreprise se sont rencontrés en 2015. Ils partageaient des idéaux communs, mais démarrer une entreprise de ce genre comporte des défis comme celui de trouver le bon endroit : « On était cinq cofondateurs en avril 2017. On a trouvé un terrain dans la Green Belt à Ottawa, un terrain de la CCN qu’on loue », explique Jeremy Colbeck, l’un des fondateurs de la coopérative.

« La ferme qu’on loue, c’est quand même une ferme de 114 acres, mais la plupart des terres sont juste en foin. Nous autres, on cultive sur vraiment une petite surface : 1,5 acre, plus deux tunnels, soit à peu près 5 000 pieds carrés de serres. »

Charlie et Scott plante de l’ail au champs. Photo : Gracieuseté Beetbox.

Devoir faire des choix

C’est en 2018 que tout a réellement commencé. Après deux années de production de légumes biologiques, l’année dernière a servi à la refonte de l’entreprise. « L’année 2020, relate M. Colbeck, c’était une année de réorganisation : il y a des gens qui sont partis, on a dû trouver d’autres personnes. Cette année on reprend, donc c’est vraiment notre troisième année de production comme telle cette année, ça fait qu’on est quand même dans nos débuts. »

La coopérative Beetbox était certifiée biologique avant 2020. Avec la réorganisation, les administrateurs ont dû faire de choix. Ils se sont rendu compte que leurs clients veulent surtout connecter avec les agriculteurs qui produisent les légumes qu’ils mangent. « On a dû regarder quelles choses on pouvait ne pas faire, en termes de temps et d’argent. […] Nos clients viennent à la ferme. Tout le monde vient ici. Ils peuvent nous parler, ils peuvent venir voir. On suit quand même la norme biologique ! J’ai juste de l’expérience en agriculture biologique, je n’ai jamais travaillé sur une ferme conventionnelle. C’est ça que je connais de toute façon. On va probablement [se] certifier encore un moment donné. Si ce n’est pas l’année prochaine, ce sera peut-être l’année d’après, quelque chose comme ça. En ce moment, on n’est pas certifié, mais on est 100 % biologique ! »

Défis de l’agriculture biologique

L’agriculture biologique comporte de nombreux défis auxquels on doit s’attendre. « C’est sûr que pour les mauvaises herbes et les insectes, on n’a pas les mêmes outils [qu’en agriculture conventionnelle] », raisonne Jeremy Colbeck. « Il y a aussi la fertilité : on ne peut pas mettre un engrais qui est à 30 % ou 40 % de l’élément nutritif qu’on veut. Les quantités d’engrais qu’il faut mettre dans le champ sont beaucoup plus élevées. C’est un petit peu plus de logistique et de travail de ce côté-là. Ça doit être plus de main-d’œuvre, parce qu’il y a pas mal de désherbage. Soit ça ou de la machinerie plus spécialisée pour désherber. On n’est pas très mécanisé encore. »

Une partie de l’étal du petit marché à la ferme. Photo : gracieuseté Beetbox.

Un engouement pour le biologique 

Les gens se ruent-ils vers les aliments biologiques ? « Oui, répond Jeremy Colbeck [ils] cherchent le biologique, mais ce n’est souvent pas pour les mêmes raisons que nous [les agriculteurs] on le fait. C’est souvent pour leur santé personnelle. Il y a beaucoup de gens qui comprennent aussi que c’est mieux pour l’environnement, on va avoir moins de pesticides dans notre eau potable. Mais, pour la plupart des gens, c’est plutôt : “Ah, moi je ne veux pas avoir de pesticides sur mon légume”, ou “je veux que mon légume soit plus santé”. » Si de nombreux consommateurs pensent à leur santé d’abord, les administrateurs de la coopérative suivent les normes biologiques avec l’environnement en tête : « Ce n’est pas pour ça que moi je le mange, ou pour ça que moi je le cultive. C’est plus pour la santé de l’environnement global. »

À la ferme, vous pouvez aussi vous procurer des conserves faites avec les légumes qui y poussent. Maintenant, en plus de s’intéresser à la production d’aliments frais, on fait dans la transformation chez Beetbox. Passez à la ferme pour vous procurer leurs produits. Que vous soyez abonné à un panier hebdomadaire, ou que vous en soyez à votre première visite, l’équipe sera heureuse de vous voir !

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