Pour leur 5e année, le virage se poursuit. Après avoir jonglé avec l’idée d’intégrer la bière, le choix s’est plutôt porté sur un autre produit. « Grâce à l’aide d’un cultivateur de St-Eugène, nous offrons maintenant du cidre. L’idée était de pouvoir offrir à la fête des Mères, un verre gratuit de cidre pétillant. Nous avions pensé offrir de la bière afin de satisfaire les deux personnes au sein d’un couple. Finalement, en couple on doit faire des sacrifices, si l’un aime le vin et l’autre la bière, parfois l’un doit faire des compromis. »
Un goût qui fluctue avec les années
Les conditions de conservation comme la température, le pH, le contenu et la durée influencent le goût et les arômes d’un vin. Le transport est un élément à prendre en considération dans la préservation.
Les vins du Vignoble de Vankleek Hill varient selon les saisons, selon le type de raisins. « Nous avons présentement quatre Pinot noirs différents, en raison des quatre différentes saisons. Nous faisons des interventions minimales, pas de manipulation ni dans les vignes ni en production. Chaque vin est unique selon la saison. A la LCBO, les vins ne varient pas avec les années. Ceux qui font beaucoup de millage et qui gardent le même goût unique à travers les années renferment plus de produits chimiques. »
Selon Teresa, leur vignoble ne sera jamais biologique puisque les normes sont très strictes.
Ce que Graham Fish, producteur de vin et gérant du Domaine Perrault corrobore: « Techniquement, nous sommes biologiques, puisque nous ne vaporisons pas les vignes. Mais comme nous sommes très proches d’une ferme qui, elle, vaporise, nous ne pouvons pas être certifiés biologiques. »
Être à la LCBO, c’est mettre de l’eau dans son vin
La route des vins en Ontario comprend plusieurs vignobles. Le label Vintners Quality Alliance (VQA) signifie que le vin provient entièrement de raisins cultivés localement. Pourtant, Teresa ne ressent aucune compétition. « Il y a beaucoup de soutien, malgré qu’il y ait 12 vignobles à proximité. Parfois, nous empruntons la machinerie entre nous. »
Pour sa part, Jan-Daniel Etter, propriétaire du Vignoble Clos du Vully, préfère vendre à la ferme plutôt qu’à la LCBO alors que les profits par bouteille sont « mangés par les taxes ». Il déplore que les vins ontariens soient taxés de la même façon qu’un vin de la Californie ou de l’Italie.
Même son de cloche du côté du Vignoble Domaine Perrault: « Nous adorerions être à la LCBO, mais les normes restrictives VQA nous en empêchent. Nous sommes de si petits producteurs qu’il est difficile d’être certifiés. Si un jour ils veulent être plus flexibles, c’est certain que nous aimerions y être! »