Éric Collard souhaite développer une route agrotouristique séduisante pour les visiteurs.
Bien qu’il lui reste encore à faire la tournée de ses partenaires, M. Collard a déjà une idée assez précise de son mandat: développer davantage l’expérience agrotouristique à travers l’Ontario, en rappelant aux visiteurs qu’il ne suffit pas de visiter les entreprises agricoles: il faut aussi en vivre l’expérience!
Du cyclo au cidro tourisme
Éric Collard n’est pas étranger aux activités du Réseau agroalimentaire de l’Est ontarien. « À titre de directeur général du Sentier récréatif Prescott Russell, je connaissais déjà les membres du conseil d’administration du Réseau, avec qui j’ai eu l’occasion de collaborer. Louis Béland a laissé l’organisme en très bonne situation », dit-il.
Ça ne l’empêche pas de faire un dur constat: « L’agrotourisme en Ontario, c’est beaucoup moins développé qu’au Québec. C’est comme le cyclotourisme, c’est 10 fois plus gros là-bas qu’ici. L’Est ontarien est à courte distance de Montréal et de l’Outaouais. Je pense qu’on doit aller courtiser cette clientèle-là pour leur dire qu’ils peuvent vivre quelque chose d’unique à une heure de chez eux. »
Pourquoi l’Ontario est-il en retard sur le Québec à ce chapitre? « Peut-être une question de culture et de financement. Il y a aussi une certaine lourdeur administrative à revoir pour faciliter le développement de nouvelles initiatives », croit-il. M. Collard entend discuter avec les vignobles, brasseries, les gîtes et producteurs bio pour développer un itinéraire d’expériences à vivre.
Visiter une microbrasserie est un incontournable.
Découvrir plus
Financé par le ministère du Tourisme, de la Culture et des Jeux, RTO 9 fait activement la promotion du tourisme dans la région du Sud-Est de l’Ontario. « Les visiteurs cherchent toujours à découvrir un lieu particulier en s’engageant activement et de manière significative dans son histoire, ses habitants, sa culture, sa gastronomie et son environnement. Et ils sont prêts à payer pour une expérience adaptée si la valeur perçue est là », indique l’organisme.
Le développement du tourisme expérientiel est une priorité absolue pour le RTO 9. « Non seulement il apporte une nouvelle source de revenus aux entreprises, mais il améliore également les saisons creuses, crée un avantage concurrentiel, ouvre les portes de nouveaux marchés et des visites répétées, et encourage une utilisation créative des infrastructures existantes. »
Le tourisme expérientiel attire des voyageurs qui non seulement aiment apprendre de nouvelles choses, mais qui se soucient également des destinations et des habitants qui y vivent. La première clientèle-cible de RTO 9 est les couples de toute origine démographique, y compris les clientèles LGBTQ et ethniques.
Ces visiteurs voyagent sans leurs enfants, sont majoritairement des femmes et leurs choix sont principalement influencés par le bouche à oreille. Ils proviennent d’abord de la grande région de Toronto et dans une moindre importance, de Montréal et d’Ottawa.
Pour l’instant, le nouveau patron du Réseau agroalimentaire de l’Est ontarien se consacre à poursuivre le dialogue avec les acteurs de l’industrie agrotouristique. L’année 2025 pourrait réserver de belles surprises.
IJL – Réseau.Presse – Agricom
