« À l’échelle mondiale, les engrais azotés, phosphatés et potassiques sont expédiés vers les marchés en réponse à la demande des producteurs agricoles », explique Kayla FitzPatrick, directrice des communications à Fertilisants Canada à Ottawa.
Selon l’article de Radio-Canada, la Russie est un grand exportateur d’engrais azoté, de phosphore et de potassium qui sont utilisés pour la production de céréales et de foin qui servent de produit de consommation pour les humains ainsi que pour les animaux. La hausse actuelle des prix des fertilisants devrait continuer d’augmenter tant et aussi longtemps que les conflits armés se perpétuent entre l’Ukraine et la Russie. Advenant que la Russie ne soit plus en mesure d’exporter sa production à l’international, les conséquences de l’offre et de la demande feront augmenter le coût des fertilisants. Selon l’évolution économique mondiale et des sanctions imposées à la Russie, la capacité d’approvisionnement des engrais reste instable et incertaine.
« Si c’est le cas, les producteurs vont être contraints de réduire l’utilisation ou de revoir complètement leur plan de cultures, qui vont être moins exigeantes en besoins fertilisants », raconte Nathalie Landry, copropriétaire de la Meunerie Bernard Landry, fabricant d’aliments pour animaux et distributeur de semences et d’engrais à Saint-Noël, un village du Bas-Saint-Laurent.
Une révision complète devra alors être imposée par les agriculteurs qui devront réduire considérablement leur utilisation de fertilisants ou utiliser d’autres moyens de faire. « Nous encourageons les producteurs canadiens à travailler avec leur détaillant agricole local pour élaborer un plan de gestion des éléments nutritifs 4R à la ferme (formation) en utilisant la bonne source d’engrais au bon taux, au bon moment et au bon endroit », exprime Kayla FitzPatrick. « Cela permettra d’améliorer l’économie à la ferme, la productivité des cultures et l’efficacité des engrais, tout en étant conscient des besoins environnementaux.»
Les engrais sont une source fondamentale de l’agriculture. Ils apportent des nutriments au sol, augmentent le rendement des cultures et améliorent la valeur nutritionnelle des aliments. Au Canada, ils constituent une ressource économique importante. « L’économie des fertilisants, au Canada, contribue à un montant annuel de plus de 23 billions de dollars et apporte de l’emploi à plus de 76 000 personnes. Il augmente les rendements des plantes, prévient l’épuisement des sols et améliore la valeur nutritionnelle des cultures, et ce, en assurant la sécurité alimentaire qui améliore la santé humaine. Les engrais sont responsables de la moitié de la production alimentaire mondiale actuelle », poursuit Kayla FitzPatrick.
Essentiels et bénéfiques, les fertilisants font face à une grande problématique économique et politique. Cela demandera plusieurs changements et ajustements en agriculture afin de pouvoir continuer à nourrir les humains et les animaux de ce monde.
IJL – Réseau.Presse – Agricom