Le couple, accompagné de leur fille Isabelle et de son copain Matt, a transporté 41 bisons de Russell dans l’est ontarien, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Ils ont réussi à faire le trajet avec deux camions seulement. Le mâle le plus lourd de ce troupeau pesait environ 3500 livres.
Selon Nicole Moss, l’entreprise n’en est pas à son premier rodéo en ce qui concerne le transport d’animaux inusités. Non seulement c’était sa cinquième livraison de bisons, mais elle a également transporté des buffles ainsi que des wapitis auparavant.
Un défi de taille
Si un voyage avec plus de 40 bisons semble être tout un défi, c’était l’un des aspects les plus simples de cette aventure pour Pierre et Nicole. Le plus difficile était le chargement des bêtes dans le camion, explique Pierre Moss. « Ça nous a pris quatre heures. Nous devons les placer de façon stratégique dans le camion, pour la répartition du poids. Il faut aussi avoir l’œil ouvert, des bisons, ça se tourne la tête très vite. »
La famille Moss faisait une livraison pour un nouvel abattoir en Nouvelle-Écosse, une province où les bisons sont considérés comme des espèces sauvages. Ils devaient alors faire des démarches pour avoir un permis d’importation d’animaux sauvages.
Le voyage s’est passé comme sur des roulettes en moins de 36 heures, soit le temps maximal alloué par la loi avant de devoir sortir les bisons du camion. Les Moss ont quitté l’Ontario vers 14 heures le vendredi et ont conduit jusqu’à 22 heures, pour ensuite s’arrêter pour dormir. Ils ont ensuite repris la route le lendemain.
Une affaire de famille
Même si le trajet Ontario-Nouvelle-Écosse fut son plus long jusqu’à maintenant, le transport d’animaux est un jeu d’enfant pour Pierre. « À 16 ans, je conduisais le camion de mon père pour aller chercher des veaux locaux avec ma mère. Je manquais l’école pour ça », dit-il. Maintenant, il en livre chaque semaine, majoritairement des veaux Angus.
En plus de l’exportation d’animaux, le couple a acheté la ferme du père de Pierre en 2016: il est maintenant propriétaire d’une ferme laitière. Avec les deux entreprises, la famille Moss a du pain sur la planche.
« Pierre travaille sept jours sur sept » dit Nicole. Étonnamment, il n’y a aucune présence en ligne pour leurs entreprises: leur clientèle se fait grâce au bouche-à-oreille. Ça, c’est le signe d’un succès bœuf.
IJL – Réseau.Presse – Agricom