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le Mercredi 19 octobre 2016 14:57 Volume 34 Numéro 03 Le 23 septembre 2016

Le Collège Boréal aura une serre ultramoderne

Le Collège Boréal aura une serre ultramoderne
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Une serre à faire rêver prendra place sur le toit vert du Centre de Bien-être qui sera construit au campus du Collège Boréal dans le Grand Sudbury. Ce projet est rendu possible grâce à une subvention de 4  211 000 $ pour ce projet d’infrastructure évalué à 8 640 000 $. À elle seule, la serre coûtera plus de 500 000$

Pour Daniel Lapointe, coordonnateur du programme en technologie agricole, cette annonce est un tournant : « Ce sera l’occasion pour le Collège Boréal de se faire un nom au niveau agricole. » Dans les plans, la serre de 25 pieds sur 100 sera divisée en deux. « Une moitié  sera utilisée pour la production de fleurs, fruits et légumes avec les méthodes de culture plus conventionnelles, tandis que dans l’autre moitié, ce sera la culture hydroponique », ajoute M. Lapointe.

Grâce à cette serre, le Collège Boréal se propose d’offrir un programme d’agriculture innovateur ayant pour composante un modèle d’incubateurs visant à permettre aux étudiants de développer des compétences techniques en agroalimentaire et de nourrir une culture entrepreneuriale axée sur la recherche.

L’acquisition d’une serre sur un toit vert ouvre le Collège Boréal à l’univers des transformations de pointe dans les techniques horticoles. L’exploitation des serres sur le toit est une des réponses les plus prometteuses pour nourrir les populations urbaines. Depuis 2002, Toronto oblige l’installation d’un toit vert sur tous les nouveaux édifices commerciaux et institutionnels. Les avantages environnementaux sont multiples. Des plantes sur le toit absorbent de l’eau de pluie ce qui réduit le volume d’eau dans les égouts. La végétation aide à réduire la chaleur urbaine et assainit l’air des villes parce qu’elle absorbe des gaz à effet de serre. Enfin, les toits verts deviennent des lieux de socialisation et rendent possibles de petits potagers de fleurs, fruits et légumes accessibles aux gens qui habitent les tours des centres-villes.

« Montréal a des serres commerciales sur des toits, et d’après mes recherches, Toronto n’en pas encore. Le Collège Boréal, lui, en aura une. Nous sommes en avant sur notre temps! », s’enthousiasme M. Lapointe.

La serre sur un toit est une réponse d’avenir. Les plantes n’auront jamais les pieds gelés comme en pleine nature. L’énergie perdue par le toit sera en quelque sorte réutilisée. Du même coup,  la facture de chauffage de la serre sera réduite. L’eau de pluie récupérée pourra servir de façon plus contrôlée. La production de fleurs, fruits et légumes en serre sur un toit nécessite moins de pesticides. Alors, c’est plus sain et enfin, leur proximité de la population est un gage de fraîcheur. À Boréal, la production de la serre ira au programme des Arts culinaires qui pourra offrir des repas santé à longueur d’année.

 Lancement du programme agricole

Le Collège Boréal aurait souhaité démarrer son programme de Techniques agricoles en septembre 2016 avec plus d’étudiants. Malheureusement, seulement trois étudiants le suivent. Mais, ce collège a déjà connu des démarrages difficiles de programmes qui sont aujourd’hui des programmes à succès. C’est toujours le même dilemme : doit-on attendre qu’un besoin se manifeste pour offrir un programme ou doit-on l’offrir et faire le marketing approprié? Le Collège compte bien continuer à offrir une formation agricole en français pour le Nord de l’Ontario. Il peut d’ailleurs compter sur la réputation d’excellence comme le confirme le taux de placement des étudiants, de leur satisfaction et de celle des employeurs. Et avec la serre, c’est du concret, c’est un laboratoire.

Jacqueline Gauthier, principale relationniste au Collège Boréal n’a pas manqué d’exprimer son enthousiasme pour le projet de serre : « Je suis tout à fait enchantée de voir le Collège Boréal accorder tant d’importance à l’avenir de l’agriculture dans le Nord de l’Ontario en s’engageant ainsi dans la recherche appliquée et la formation des prochaines générations d’agriculteurs et d’agricultrices. Ayant moi-même grandi sur une ferme laitière dans le Témiskaming, j’ai espoir que l’agriculture continuera à être un moteur économique pour cette région. »