Un producteur bovin de Saint-Pascal-Baylon dans l’Est ontarien a vu le fruit de son labeur partir en fumée le 16 novembre dernier. Il lui reste bien quelques balles de foin pour nourrir son troupeau dans l’immédiat, mais les quelque 1 000 balles qui constituaient sa réserve pour l’année ont brûlé ou ne sont plus propres à la consommation.
Les pertes sont évaluées à 160 000 $, incluant le foin et le dôme. Le 16 novembre, Raymond Lalande a appelé les services d’urgence pour signaler le feu naissant, sur sa propriété du chemin Rollin. De toute évidence, le feu couvait dans les balles sous l’abri où elles avaient été entreposées.
Selon les premières observations du Service des incendies de La Cité de Clarence-Rockland, le feu semble être l’œuvre du phénomène de combustion spontanée. Ce type de réaction chimique est généralement causé par un taux d’humidité supérieur à 20 % ou 25 % alors que les ballots sont remisés.
«C’est la première fois que ça m’arrive », se désole le producteur. Âgé de 63 ans, il a une longue expérience du métier. « Je les ai laissés sur le champ et j’étais sûr que c’était correct quand je les ai rentrés. Mais, ça n’en prend juste une », admet-il.
Une quarantaine de pompiers se sont relayés pendant les manœuvres qui ont duré du 16 novembre en soirée jusqu’au 18 novembre en après-midi.
« On a creusé une fosse et immergé les balles avant de les amener dans un champ à côté. En plus de nos véhicules, Limoges et Cumberland ont amené leur camion-citerne », précise Mario Villeneuve, chef adjoint au Service des incendies de Clarence-Rockland. Ce dernier mentionne qu’en ce temps-ci de l’année, il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Pour sa part, M. Lalande a commencé à s’informer auprès d’éventuels vendeurs, et la sécheresse de cet été ne jouera pas en sa faveur.
« Parce qu’il n’y a pas eu d’eau, les prix ont presque doublé. Je vais quand même devoir me mettre là-dessus. »