le Mercredi 17 avril 2024
le Lundi 25 juillet 2016 11:32 Volume 33 Numéro 21 Le 8 juillet 2016

Augmentation du quota laitier au sein du P5

Augmentation du quota laitier au sein du P5
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Les producteurs laitiers des provinces membres du P5 se voient attribuer deux augmentations de quota de 1%, l’une effective à compter du 1er juillet 2016 et l’autre à compter du 1er août. Cette mesure témoigne de la vigueur de l’industrie dont la croissance de la demande a été chiffrée par Financière agricole du Canada dans son rapport dédié au secteur en avril dernier.  Un engouement marqué pour le beurre, le yogourt et les fromages spécialisés explique principalement cette demande accrue.

« On le voit sur les produits riches en gras et cela a un impact sur la demande. Je pense qu’en général les producteurs sont contents. Une croissance c’est toujours une bonne nouvelle, quelle que soit l’industrie », mentionne Chantal Paul à la Commission canadienne du lait en précisant toutefois que les agences provinciales sont autonomes dans la façon de gérer le quota qui leur est alloué.

Ainsi, les différentes agences du P5, se sont entendues pour consentir ces hausses sur le quota négociable, mesures incitatives qui s’ajoutent aux journées additionnelles annoncées précédemment pour le lait conventionnel, le lait certifié et commercialisé biologique et le lait commercialisé Oméga 3-DHA.

« Il y en a qui sont certainement contents, surtout ceux qui ont la capacité. J’ai surtout eu des échos de mes membres qui achètent régulièrement du quota et cela leur fait ça de moins à payer. C’est bien pour eux », indique Luc Gagné, conseiller du Groupement de gestion agricole de l’Ontario.

À son avis, tous ne pourront pas profiter de cette initiative, en particulier ceux dont les étables sont remplies à pleine capacité. Néanmoins, il faut bien peser le pour et le contre avant de décider de vendre ce quota, estime M. Gagné en indiquant que rien ne garantit qu’il puisse y avoir des coupes de quota dans le futur. Pour certains, il peut être plus avantageux de le conserver et d’accumuler les crédits de sous-production.