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le Vendredi 13 octobre 2017 12:31 Volume 35 Numéro 04 Le 06 octobre 2017

L’héritage de Raymond Savage

L’héritage de Raymond Savage
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NDLR: Ce portrait a été présenté dans le cadre de la Semaine de la coopération qui se déroulait du 15 au 21 octobre 2017.

Raymond Savage prendra sa retraite en mars prochain. Le directeur général de la Co-opérative Régionale de Nipissing-Sudbury quittera avec le sentiment du devoir accompli.

« Je suis pas mal fier d’avoir fait parti de cette coopérative pendant près de 34 ans de services. Il y a eu beaucoup de changement au fil du temps, des fusions, de l’expansion géographique et il faut le dire la fermeture de certaines succursales et certains services. Mais, on a su s’adapter », explique M. Savage.

L’une de ses fiertés est entre autres qu’à son arrivée, la coopérative était déficitaire depuis trois ans. Il a gagné le pari de la rentabilité.

« Au début de ma gérance,  la coop était dans une situation de déficit. Cela demandait des décisions difficiles, du travail de  restructuration. Mais depuis ces trois années-là,  on n’a jamais connu d’années de pertes. »

Aujourd’hui, l’entreprise enregistre un chiffre d’affaires de 67 M$ et gère trois coentreprises qui totalisent pour 8 M$ de chiffres d’affaires. La Co-opérative Régionale de Nipissing-Sudbury compte sept succursales, 115 employés et environ 4000 membres, nombre qui est croissance puisqu’à chaque réunion des demandes d’adhésion sont déposées.

Au cours des trois dernières années, les principaux investissements ont été faits pour les infrastructures de pétrole et de propane. La construction d’un entrepôt, de deux stations d’essence, l’acquisition de camions pour la livraison de pétrole et de propane, marque cette période. D’ailleurs, l’introduction de la livraison des produits pétroliers est considérée comme un fait saillant de l’évolution de cette coopérative.

La Co-opérative Régionale de Nipissing-Sudbury c’est aussi un acteur important de la communauté agricole avec ses infrastructures pour l’entreposage du grain.

« Pour l’entreposage du grain, on dépense chaque année.  Cette année c’est un séchoir. »

On se souviendra qu’en 2015,  la coopérative avait ajouté trois silos de 1 000 tonnes chacun à son élévateur de Verner puis accepté un projet de construction pour un silo de 3 000 tonnes à son élévateur au Témiskaming. M. Savage indique qu’il y a encore du potentiel de croissance à ce niveau. En fait, le mouvement a commencé en 2002 avec l’ajout de trois silos et depuis, la capacité d’entreposage n’a cessé d’augmenter. La diminution des fermes laitières explique principalement le phénomène alors que plusieurs producteurs se sont tournés vers les grandes cultures, augmentant ainsi le volume de grains dans cette région.

Pour M. Savage, tout cela pose un certain défi.

« Non seulement il faut trouver le  financement pour les infrastructures, mais si tu as l’entreposage tu dois acheter le grain qui va se trouver dedans. Si le marché du grain est attrayant, tu vas le vendre, mais il y a eu parfois des moments difficiles. Je ne serai pas fâché de prendre ma retraite! »

Néanmoins, quand il résume sa carrière il en dit : « Ça été une carrière très excitante et très gratifiante. » Diplômé de l’Université Laurentienne en 1984, Raymond Savage a débuté à Revenus Canada avec un poste temporaire. La même année, un poste permanent a été affiché à la coopérative. « J’ai fini mon contrat avec Revenus Canada puis j’ai commencé le lundi à la coop. Le reste c’est le d’histoire. »

Il a été nommé directeur général en 1992 et a pris très à cœur de voir la Co-opérative Régionale de Nipissing-Sudbury prospérer. « Chaque décision d’investissement demande beaucoup de réflexion et comme dans toute entreprise, certaines décisions sont bonnes et d’autres moins. « Mais qui ne prend pas de risque n’avance à rien. »