La Banque Royale du Canada, le Centre pour l’avenir du Canada du BCG et l’Arrell Food Institute de l’Université de Guelph ont publié le 3 avril dernier un rapport qui met en lumière un manque important de pénurie de main-d’œuvre dans le domaine de l’agriculture. D’ici 2033, 40 % des agriculteurs canadiens prendront leur retraite, laissant un gouffre immense à combler. De plus, 66 % des producteurs n’auraient pas de plan de relève pour leur terre.
Le rapport indique également que la pénurie de main-d’œuvre pourrait atteindre 24 000 travailleurs dans les fermes d’ici 2033, les pépinières et les serres. Il s’agit d’une des plus grandes menaces à l’agriculture canadienne jamais vue.
L’étude nous indique tout de même qu’il existe des mesures à court, moyen et long terme pour remédier à la situation.
À court terme, le Canada devrait augmenter le nombre d’immigrants qui viennent combler les manques en agriculture. Selon les auteurs du rapport, nous devrions attirer près de 30 000 immigrants permanents, en mesure d’installer leurs propres fermes et serres ou de reprendre des installations déjà existantes au cours des dix prochaines années.
À moyen terme, le plan serait de faire évoluer les écoles d’agricultures afin de répondre aux exigences d’aujourd’hui et ainsi d’attirer davantage de jeunes.
« Les écoles d’agriculture ne font pas assez pour promouvoir une approche interdisciplinaire qui intègrerait des étudiants de filières allant de l’ingénierie aux sciences sociales », affirment les auteurs du rapport. Pourtant, il serait nécessaire de les inclure pour augmenter le nombre d’inscriptions, mais également pour construire une base plus solide et mieux équipée au monde agricole.
Il faudrait également équiper les futurs agriculteurs des outils dont ils auront besoin dans leur métier futur par l’installation de programme coopératif, d’étude de cas et des projets spéciaux liés directement à l’agriculture, offrant davantage d’expériences réelles liées à leur domaine d’étude.
Le plan long terme du rapport suggère de créer des solutions pour augmenter la mécanisation et l’autonomie des exploitations agricoles. Plusieurs technologies ont vu le jour ces dernières années pour venir en aide aux agriculteurs. Ces technologies pourraient prendre encore plus de place dans le monde agricole pour ainsi aider à la pénurie de main-d’œuvre. Si certaines tâches sont faites de manière autonome par une machine, moins de travailleurs seront requis.
Bref, bien que le niveau de pénurie de main-d’œuvre puisse sembler alarmant, si ces mesures sont mises en place, l’avenir de l’agriculture canadienne pourrait être plus rose.
Consulter le rapport. https://leadershipavise.rbc.com/agriculteurs-demandes-le-renouvellement-de-la-main-doeuvre-dont-le-canada-a-besoin-pour-mener-la-prochaine-revolution-verte/