Selon ce rapport, les revenus agricoles ont connu une croissance en 2022, mais les dépenses ont augmenté de manière fulgurante, entraînant une baisse significative du bénéfice net. Les gouvernements du Québec et du Canada n’ont pas réagi face à cette pression montante. En outre, la hausse rapide des taux d’intérêt depuis janvier 2022 a aggravé la situation financière de nombreuses fermes.
Les jeunes entrepreneurs agricoles sont parmi les plus touchés par cette situation en raison de leur endettement plus élevé. Les données du rapport montrent que deux entreprises en démarrage sur dix devront renouveler entre 80 % et 100 % de leur dette dans la prochaine année. Selon un sondage mené auprès de 4 000 productrices et producteurs, deux entreprises agricoles sur dix déclarent une mauvaise ou très mauvaise santé financière, et près de la moitié anticipent une détérioration de leur situation au cours des douze prochains mois.
Le président général de l’UPA, Martin Caron, souligne l’urgence d’agir. « Les résultats du sondage confirment que l’agriculture est plus impactée que d’autres secteurs par le contexte économique défavorable et que l’horizon s’assombrit pour un nombre grandissant de fermes, plus particulièrement les entreprises en démarrage. Il n’est pas trop tard, mais il y a urgence d’agir. »
Stéphane Alary, président de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides, ajoute que la situation est particulièrement préoccupante dans sa région. « Les données pour nos régions sont plus qu’alarmantes! Nos élus régionaux ont peu réagi jusqu’à maintenant face aux difficultés rencontrées par nos entreprises agricoles. Cette nonchalance, toutes formations politiques confondues, doit cesser immédiatement. L’avenir alimentaire des Québécoises et des Québécois est à leur portée. »
Le rapport propose plusieurs solutions pour soutenir les entreprises agricoles en difficulté, notamment la mise en place de mesures d’urgence financière, des programmes d’aide financière, des ajustements aux programmes de protection contre la hausse des taux d’intérêt et la bonification du programme Agri-Québec pour les entreprises situées dans les régions périphériques.
Sans intervention, l’agriculture québécoise risque de connaître une crise majeure, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’avenir alimentaire des Québécois.
Consultez le rapport de l’UPA : www.upa.qc.ca/citoyen/centre-des-communications/agriculture-sous-pression