le Lundi 9 septembre 2024
le Mercredi 14 juin 2023 11:47 Agriculture

Du jardin à la classe

Les élèves travaillent dans le champ.  — Crédit photo : L’Académie De la Seigneurie
Les élèves travaillent dans le champ.
Crédit photo : L’Académie De la Seigneurie
À L’Académie De la Seigneurie à Casselman, les élèves ont les deux mains dans la terre. L’école compte un poulailler, une serre avec eau courante, un incubateur de poussins, une cuisine, des panneaux électriques et un jardin. Les jeunes sont conscientisés dès leur plus jeune âge à l’agriculture et l’horticulture.
Du jardin à la classe
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Deux élèves plantent des fleurs. 

Crédit photo : L’Académie De la Seigneurie

L’école de Casselman a deux Majeures haute spécialisation en agriculture et en transformation des aliments. « Ce sont nos programmes chouchous, » explique la directrice Josée Drouin. « A la fin du secondaire, ils auront suivi des certifications obligatoires et des activités d’anticipation. Ils auront fait partie du programme coopératif, auront développé des habiletés et découvert des métiers. C’est tout un atout! »

À l’école élémentaire, les élèves ont un avant goût à ces spécialisations en étant en contact avec l’incubateur de poussins et le poulailler, le jardin, la serre avec l’eau courante et les panneaux électriques ainsi que la température contrôlée. La Ferme Albert Forgues à St-Albert a d’ailleurs fait un don de quelques poules. Elles joignent les poussins qui avaient déjà leurs pénates dans le poulailler de l’école.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la Ferme collabore avec l’école alors qu’elle avait donnée de l’ail pour le potager. Des élèves de l’intermédiaire de la concentration pré-mhs appuyés par les élèves de 4e année ont planté de l’ail dans le jardin, planter des semences dans la serre et transplanter des plantes.

« C’est beau de voir les élèves s’émerveiller devant la graine qui devient une tomate, » reprend Mme Drouin. « Ils disent « c’est donc bien beau, je ne savais pas d’où que ça venait, c’est pas si compliqué finalement! » Ils se sentent compétents devant leur jardinage. Is préparent du terreau, voient la culture en serre et préparent un bac de vermicompostage. Ils apprennent aussi un volet entrepreneurial: combien coûte une graine, un pot, la rentabilité d’un plant de tomate, la transformation des aliments dans la cuisine, le gaspillage et l’économie, etc. »

La serre avec l’eau courante. 

Crédit photo : L’Académie De la Seigneurie

L’Académie a aussi introduit un volet technologique avec le codage. « Les agriculteurs utilisent maintenant des GPS pour détecter des maladies. Les élèves de 7-8 ans ont pu programmer des drones avec leur téléphone, ce qui les a initié aux bienfaits de l’intelligence artificielle. »

Ces jeunes sont conscientisés dès leur plus jeune âge à l’agriculture et l’horticulture. Sont-ils plus nombreux à s’orienter dans ce domaine?

« Certains vont à la Cité ou à l’université, alors que d’autres choisissent directement le marché du travail. L’an prochain, les élèves pourront choisir la réparation de gros appareils dont la machinerie agricole à Sudbury. Cela va aider à la pénurie de main d’oeuvre. Ce ne seront pas juste des cours à l’école, ce seront des cours collégiaux qui comptent comme des crédits d’une durée de 3 à 5 ans sur le terrain avec un partenariat avec la Cité. »

Elle est là, la relève agricole. 

IJL – Réseau.Presse – Agricom