L’Ontario s’aligne sur les données nationales: superficie récoltée de 3,1 millions d’acres – une augmentation de 7,0% par rapport à 2023. Au chapitre de la production: 4,4 millions de tonnes – une augmentation de 7,9% par rapport à 2023. Le rendement a été de 51,8 boisseaux/acre – en hausse de 0,8% par rapport à l’an dernier.
Pas le fruit du hasard
« Il est fantastique de voir nos rendements battre des records travers le pays », déclare Brian Innes, directeur général de Soy Canada. « Les résultats que nous observons sont encourageants pour tous les acteurs de la chaîne de valeur, car ils démontrent ce qu’il est possible de faire grâce à l’investissement et à l’innovation ».
Même s’il y a eu des poches locales où les conditions météorologiques ont réduit les rendements, chaque province a obtenu des résultats impressionnants. En septembre, l’agronome indépendant Gilles Quesnel soulignait que beaucoup de terres le long de la rivière des Outaouais ont été inondées et il craignait alors que les résultats ne soient probablement pas aussi bons.
« Ces augmentations historiques des rendements témoignent de la dynamique de notre secteur », déclare pour sa part M. Innes. « Ce qui est passionnant, c’est que les discussions autour de notre table nous montrent qu’il y a encore plus de potentiel à exploiter à mesure que nous ajoutons de la valeur à notre production et que le soya devient une culture plus importante et plus régulière dans la rotation des agriculteurs de l’ouest du Canada. »
Production accrue
Statistiques Canada estime que ces rendements ont entraîné une augmentation de la production de 8% sur le plan national, soit 7,6 millions de tonnes en 2024 par rapport à 2023. Il s’agit du deuxième volume de production le plus élevé de l’histoire de l’industrie.
« L’augmentation des rendements et des quantités produites favorisera la croissance tout au long de la chaîne de valeur, l’industrie du soya continuant à répondre aux besoins en matière d’alimentation humaine et animale au Canada et dans le monde entier », se réjouit le directeur général de Soy Canada.
Il s’en est peut-être fallu de peu pour que la récolte de soya soit décevante. Les pluies et la chaleur qui ont frappé l’Ontario étaient propices à la formation de moisissure blanche sur le soya, mais l’agronome Gilles Quesnel a été soulagé de constater que ce type de champignon a été moins répandu que l’an dernier.
« La moisissure cherche une température de 25 degrés ou moins et pas plus d’un pouce de pluie pour se propager. La fin juillet et le début d’août ont largement excédé ces valeurs durant la floraison du soya, ce qui a entravé la progression de la moisissure. »
IJL – Réseau.Presse – Agricom