« Le manque d’entreposage était un problème important qui handicapait nos producteurs locaux », indique le directeur général de la coopérative, Denis Castonguay. « Avec les nouvelles technologies et les compétences développées ces dernières années, les récoltes sont de plus en plus grandes et il était devenu nécessaire d’offrir une capacité importante de stockage à nos membres. »
Un besoin pressant
Pour Jean-Guy Séguin, agriculteur à Verner, la construction de ces deux silos était devenue une nécessité. « La culture du maïs, ça n’existait pas ici il y a 10 ans. Le maïs, l’avoine, c’est volumineux et l’entreposage devenait difficile à trouver, surtout qu’il y a des terres abandonnées qui ont été défrichées et tuilées ces dernières années. »
Les nouveaux silos accueillent le fruit de récoltes provenant de Sudbury et d’Algoma et déjà, on se bouscule aux portes: « En octobre, nos deux nouveaux silos étaient pleins! » Est-ce qu’il faudra déjà penser à aménager de nouveaux silos? « Difficile à dire », répond M. Séguin. « Tout dépend de la météo, des récoltes et du prix qu’on obtient. Si le prix de vente est bon, le grain ne restera pas longtemps dans les silos. »
Changement de nom
L’autre grand changement est que la Coopérative est passée de la bannière Foodland Ontario à celle de Clover Farm, une transition qui s’imposait selon le directeur général: « Sobey, qui détient Foodland, dictait les différentes politiques de gestion et des prix, tandis que Clover Leaf nous laisse plus de latitude. »
Selon lui, le consommateur y gagne, puisque la Coopérative est maintenant en mesure de négocier les prix auprès de ses fournisseurs et d’élargir la sélection des produits offerts.
Du changement en 2025
Denis Castonguay ne chômera pas en 2025. Présentement, la Coop est en négociation avec la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO), afin d’être autorisée à vendre des produits d’alcool en succursale. « En magasin, le tiers de la surface serait réservée aux produits de la LCBO, un autre tiers serait pour l’alimentation et le dernier tiers pour la quincaillerie », dit-il.
Mais le changement le plus important est en cours et se fera sur une base continue: l’entrée de la Coop dans le développement durable, une manière de faire les choses de façon plus équitable et écoresponsable.
« Nous avons reçu une formation à ce sujet. Personnellement, je partais de zéro. Diminuer l’empreinte carbone, c’est un concept qui semble vague au départ, mais ça se traduit par plusieurs gestes. Par exemple, on a réussi à diminuer du tiers le temps de transbordement des marchandises, ce qui veut dire que les camions restent 30% moins longtemps arrêtés avec le moteur en marche », explique M. Castonguay.
Élection? Attendez, que je me souvienne…
Moment pour le moins inusité lors de l’assemblée générale annuelle de la Coopérative régionale de Nipissing-Sudbury le 12 décembre dernier: le conseil d’administration a dû aller en élection pour la première fois… depuis une trentaine d’années!
« On a dû dépoussiérer nos règlements parce que personne ne se souvenait de la procédure à suivre », confie le directeur général de la Coop, Denis Castonguay. « Habituellement, quand un poste se libère, la personne qui remplace est élue par acclamation. Cette année, nous avons pris le temps de faire de la formation dans la communauté sur le rôle de la coopérative et il faut croire que ça a éveillé un intérêt à participer. »
Les trois nouveaux élus sont Gerry Bédard, Omer Lavergne et Joël Olivier.
IJL – Réseau.Presse – Agricom