Clodine Baumgartner reçoit une bourse d’entrepreneuriat.
C’est qu’elle est tombée dans la soupe depuis son enfance sur la ferme Chrétien à Navan.
« Depuis que je suis toute petite, je trais les vaches, je conduis le tracteur. J’ai toujours fait cela, je ne me suis jamais posé la question », dit-elle candidement.
La jeune femme a perfectionné ses connaissances à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) en production animale pendant un an. « Je me suis fait de nouveaux amis, j’ai fait des stages en milieu de travail. J’aime beaucoup le travail manuel, je ne suis pas vraiment faite pour l’école. »
Une affaire de famille
Clodine a récemment repris une ferme avec ses parents ou elle élève des agneaux depuis un an. « J’ai 50 mères, 20 petits. Mes parents m’aident beaucoup, car élever des vaches et des moutons, ça se ressemble beaucoup. Et quand j’ai besoin d’aide, je vais voir mes voisins qui ont 600 chèvres. J’ai fait mes stages chez eux. Sinon, j’appelle une amie. Elle m’a aidé pour le nom et le logo de ma ferme. »
Son père Christian Baumgartner et sa mère Nathalie Chrétien ne sont jamais loin. Propriétaires de la ferme Chrétien qui a vu le jour en 1968, ils ont 140 vaches. Originaire de la Suisse, Christian a rencontré Nathalie lors de leur stage chez Pierre Etter, alors qu’ils étaient tous deux étudiants au Collège d’Alfred.
Leurs quatre enfants ont été sensibilisés dès leur plus jeune âge. « D’ailleurs, pendant la soirée reconnaissance, c’est eux qui font le train », révèle Christian. « On les a toujours amenés. Et plusieurs années plus tard, ils travaillent sur la ferme avec nous. »
« J’espère que ma fille n’aura pas le même parcours que moi », révèle Nathalie. « Pour une femme, c’était pas facile dans mon temps. Des fois tu te demandes pourquoi, des fois tu as beau lui dire, mais elle doit faire ses expériences. »
Son père Christian Baumgartner et sa mère Nathalie Chrétien ne sont jamais bien loin.
Aux petits soins
Leur carnet de contact, leurs expériences et leur appui financier bénéficient grandement à Clodine. « Au final, des vaches, des chèvres, c’est pareil, elles ont les mêmes maladies », explique Christian. « Si Clodine a des questions, on est là pour l’aider. Nous sommes entourés d’experts, de vétérinaires, on sait quelle aide on peut obtenir du gouvernement. »
L’avenir est prometteur, avec une grande demande pour les agneaux. Nathalie conclut avec sagesse: « Il faut travailler, faut être réaliste, faut pas compter ses heures, faut aimer ce que tu fais. Je lui souhaite d’être heureuse. »
Un Fonds comme levier entrepreneurial
Le Fonds de la relève agricole franco-ontarienne a été créé pour encourager et valoriser la formation en agriculture en soutenant financièrement les étudiants inscrits à temps plein dans un programme de formation en agriculture.
La soirée Cultivons l’avenir de la relève est l’occasion de décerner des bourses à des étudiant(e)s et entrepreneur(e)s en agriculture francophones de l’Ontario. Une centaine de membres de la communauté agricole et des gens d’affaires étaient présents pour réseauter, mais surtout être témoin de l’avenir de l’agriculture.
IJL – Réseau.Presse – Agricom
