le Mardi 11 février 2025
le Mercredi 15 janvier 2025 15:48 Vie rurale

Motoneige: un privilège fragile

Prendre la clé des champs peut être dangereux pour les motoneigistes et dommageable pour le propriétaire foncier.
Prendre la clé des champs peut être dangereux pour les motoneigistes et dommageable pour le propriétaire foncier.
Un réseau de plus de 30 000 km de sentiers de motoneiges sillonne plusieurs régions de la province, entretenu par la Fédération des clubs de motoneige de l'Ontario (FCMO) et ses membres. Cependant, ce vaste réseau de sentiers dépend entièrement des agriculteurs et des propriétaires fonciers de l'Ontario qui acceptent que leurs terres fassent partie du système de motoneige de la province.
Motoneige: un privilège fragile
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« Et c’est là que, en tant qu’agriculteurs, nous exhortons la communauté des motoneigistes à être à la fois responsable et respectueuse lorsque vous êtes sur les sentiers », rappelle le directeur de la Fédération des agriculteurs de l’Ontario, Pierre-Paul Maurice.

Hors piste

Lorsqu’on circule en motoneige, il peut être tentant de sortir des pistes pour taquiner la poudreuse dans les champs. Cette pratique peut toutefois causer des dommages aux terres et au sol sous la neige, ou aux plantes qui y poussent à l’automne et qui réapparaîtront au printemps. Pire encore: sortir des sentiers balisés peut être un réel danger.

« Il existe des dangers cachés sous la neige, comme des étangs agricoles ou des ruisseaux où la glace n’est peut-être pas assez épaisse pour supporter le poids d’une motoneige », explique M. Maurice. « Souvent, il y a aussi du matériel agricole entreposé à l’extérieur, caché par la neige et qui peut causer des blessures. »

L’agriculteur souligne également que plusieurs propriétaires d’érablières récoltent de la sève pour la production de sirop d’érable, ce qui signifie qu’il y a des lignes collectrices qui traversent la brousse et qui peuvent être endommagées par une intrusion et présenter un risque de blessure pour les motoneigistes.

Ryan Eickmeier invite les motoneigistes à ne circuler que sur les pistes balisées et ouvertes.

Incidents, accidents

À ce sujet, Pierre-Paul Maurice sait de quoi il parle: « Pendant de nombreuses années, j’ai été pompier volontaire dans le canton de Tiny, près de Penetanguishene et, en tant que premier intervenant, j’ai été appelé lors de plusieurs accidents de motoneige – souvent causés par des gens dont le sens de l’aventure était plus fort que leur compréhension du risque. »

À l’occasion de la Semaine internationale de la sécurité en motoneige (du 11 au 19 janvier), la FCMO rappelle aux motoneigistes de ne circuler que sur les sentiers disponibles. Les motoneigistes peuvent facilement savoir où ils se trouvent en vérifiant l’état des sentiers 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sur le guide interactif des sentiers de la FCMO ou sur l’application Go Snowmobiling.

Ryan Eickmeier, PDG de la FCMO, invite ses membres à la prudence. « Chaque randonnée est une aventure, mais la responsabilité est essentielle. Apprécions le frisson de la motoneige tout en faisant des choix judicieux et en donnant la priorité à notre bien-être. Ensemble, nous pouvons assurer une saison sûre et passionnante pour tous ceux qui empruntent les sentiers ! »

Pour aider à minimiser les intrusions, l’OFA encourage les agriculteurs et les propriétaires fonciers ruraux à afficher des panneaux « accès interdit » clairement visibles sur leur propriété.

IJL – Réseau.Presse – Agricom