La conférence de CropLife, les 3 et 4 décembre dernier, n’en avait que pour la science et l’innovation cette année. Sous le thème « Ensemble pour une terre fertile en innovation », tous les conférenciers invités ont touché d’une façon ou d’une autre le sujet de la science en tant qu’outil d’innovation pour l’agriculture.
Mais avant de nous partager les solutions, la panoplie de chercheurs présents nous ont fait le portrait des défis qui nous attendent à moyen et long terme. Le changement climatique, la pénurie imminente d’eau douce, la perte de surface de bonne terre cultivable des pays industrialisés et le besoin toujours grandissant de nourrir la planète étaient donc aussi au programme.
Tous s’entendaient pour dire que nous entrons dans une période plutôt difficile mais que celle-ci pourrait se résoudre en grande partie grâce à la recherche et à la science. Qu’ils soient spécialistes en biotechnologie, en étude de l’eau, en économie mondiale ou en environnement, tous insistaient pour dire qu’il faudra trouver dans un avenir rapproché des façons de produire plus de nourriture avec moins de terre arable et moins d’eau.
De façon générale, on fonde beaucoup d’espoir sur les variétés de grains OGM, qui offrent un meilleur rendement dans des conditions toujours plus difficiles. D’ailleurs, la présidente et directrice générale de Monsanto Canada, Lisa Safarian était présente pour parler des études qu’ils font actuellement pour créer un grain de maïs plus tolérant à la sécheresse.
Toutefois, les scientifiques demandent la vigilance de chacun. Comme il est toujours plus prudent de ne pas mettre tous ses ?ufs dans le même panier, il serait imprudent de sauter à pieds joints dans le monde des OGM sans veiller à conserver la riche diversité des plantes de notre belle planète. Comme l’a répété le docteur Lowell Catlet lors de son intervention : « les plantes, les animaux et les êtres humains sont indissociable, malgré ce qu’en pense l’homme. »
La science a prouvé par la recherche, les chiffres et les équations, qu’elle pouvait être utile à l’agriculture; reste maintenant à voir si nous sommes prêts à l’utiliser de la bonne façon.
* Laurence Poirier est agente de communication et de développement du leadership à l’Union des cultivateurs franco-ontariens [email protected]