La sélection naturelle a permis à une multitude d’organismes de s’adapter à des environnements changeants. Depuis tout récemment, une professeure de l’Université de Guelph exploite la variabilité naturelle du système immunitaire pour isoler et sélectionner certains caractères immunitaires en vue d’élever des animaux en meilleure santé.
Des années de recherche ont mené Bonnie Mallard, Ph. D., professeure et inventrice de la technologie de haute réponse immunitaire (HIR) et de la technologie Immunité+, à mettre au point une méthode d’évaluation pour identifier des animaux dotés d’une immunité naturelle et d’une meilleure résistance aux maladies.
Ses méthodes ont été testées, prouvées et brevetées pour leur utilisation chez les bovins laitiers, et Mme Mallard applique maintenant les résultats de ses recherches pour lutter contre l’une des maladies les plus dangereuses des bovins de boucherie : le complexe respiratoire bovin (CRB).
« L’élevage pour obtenir une immunité génétique naturelle implique de sélectionner des animaux pour leur santé », explique Mme Mallard. « Des animaux en meilleure santé sont des animaux plus heureux, et l’objectif général de nos recherches consiste à diminuer le recours aux antibiotiques dans le traitement de cette maladie. »
Mme Mallard et son équipe de recherche appliquent la technologie Immunité+ aux bovins de boucherie. Cette technologie précédemment mise au point est aujourd’hui utilisée par Semex pour sa gamme de bovins laitiers. Les activités de recherche visent à identifier des animaux ayant une forte réponse immunitaire, puis à élever de sorte à renforcer l’immunité désirée.
« L’état de santé général des animaux s’améliorera, mais nous ciblons le CRB, la maladie la plus coûteuse actuellement pour l’industrie bovine canadienne », ajoute Mme Mallard en expliquant qu’un meilleur système immunitaire permettra non seulement aux animaux d’écarter et de combattre naturellement la maladie, mais améliorera leur réponse aux vaccins – un autre moyen de renforcer l’immunité au CRB.
Au moment où se poursuivent des tests approfondis de génétique et d’immunité, Mme Mallard s’attend à ce que la méthode d’évaluation par la technologie HIR soit commercialisée et mise à la disposition des éleveurs de bovins d’ici quelques années.