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le Jeudi 22 juin 2017 16:27 Volume 34 Numéro 20 Le 23 juin 2017

Augmentation du quota négociable

Augmentation du quota négociable
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Les conseils d’administration des offices provinciaux de P5 ont approuvé une augmentation de 5 % du quota négociable à compter du 1er juillet prochain.

« Il s’agit là d’une excellente nouvelle pour les producteurs, peu importe celui qui peut le produire ou pas.  Si un producteur ne peut pas produire ce quota parce qu’il n’a pas la place, il peut le vendre et profiter de cet argent pour faire des investissements productifs sur sa ferme», commente Luc Gagné, agronome et conseiller pour le Groupement de gestion agricole de l’Ontario (GGAO).

Cette décision des offices de P5 vise à assurer que la production de lait comble la demande, sachant que les inventaires de beurre n’ont pas atteint le niveau cible révisé de 35 000 tonnes. La demande pour les produits laitiers continue d’être forte alors que la capacité de transformation s’est accrue depuis le début du mois d’avril, mais continue d’être surveillée de près. Cette tendance à la hausse est observée depuis décembre 2014. Les hausses de quota depuis cette date totalisent 15 %, dont 8 % au cours de 2016. 

Quoi faire?

« Celui qui a la place pour le produire peut acheter des vaches.  Encore là, il doit se poser la question à savoir s’il veut vraiment traire plus de vaches… ce n’est pas une obligation», poursuit M. Gagné. « Les producteurs laitiers devraient connaître ce qu’il leur en coûte pour produire 1 kg de quota à la marge et ainsi prendre une décision sur la rentabilité de produire plus de quota sur leur ferme.» « Encore aujourd’hui bon nombre de producteurs aurait avantage à améliorer certains critères technico-économiques pour augmenter le nombre de kg de gras produit  par vache et ainsi libérer de la place pour produire ce quota supplémentaire », conclut M. Gagné.

Pour sa part, Philppe Etter, producteur laitier et 1er vice-président de l’Union des cultivateurs franco-ontariens. (UCFO) estime aussi que c’est une bonne nouvelle. « Pour l’ensemble, c’est du positif cette augmentation de production, car le système de production durable fonctionne seulement si les producteurs remplissent la demande des consommateurs canadiens et ceci dans toutes les différentes classes de produits laitiers », indique  M. Etter.

« D’un autre côté, il est clair que le lait diafiltré qui a été importé par les transformateurs lors des dernières années des États-Unis était beaucoup plus important que ce qu’on aurait estimé. Maintenant, le prix du lait est à la baisse depuis quelques mois. Cependant, cette baisse est compensée par une augmentation de production qui était auparavant des parts de marché remplies par des produits étrangers », explique encore le producteur laitier.

Au Groupement de gestion agricole de l’Ontario, des conférences aux membres ont été offertes au cours de la dernière année pour aider ces derniers à prendre les décisions appropriées avec les hausses qui ont marqué les derniers mois. « Je constate que le sujet est toujours d’actualité», réalise M. Gagné.