La balle est maintenant dans le camp de la province en ce qui a trait à l’avenir du campus d’Alfred. Les partenaires pour sa relance avaient jusqu’au 30 septembre pour soumettre une proposition d’intérêt, ce qui a été fait par la l’intermédiaire de la Société de développement communautaire de Prescott Russell, au nombre d’entre eux.
Le consultant Christopher Rees pilote toujours le dossier. À sa connaissance, personne d’autre ne s’est manifesté pour faire l’acquisition du campus d’Alfred, en fait la partie du haut, soit celle comprenant le bâtiment principal et le complexe récréatif, notamment, ainsi qu’une dizaine d’acres de terrain. Rappelons que le campus a été scindé en deux, la partie du haut et celle du bas, celles-ci faisant l’objet de deux négociations distinctes.
Ainsi, le consultant mentionne que l’avenir du projet dépendra du coût d’achat, mais il se montre optimiste.
« Nous soumettons pour zéro dollar. Notre point de vue est qu’il y a pas mal de réparations qui doivent être faites dans le bâtiment. Tout ce que nous devons investir compte dans le coût d’achat. Et si personne n’achète, il faudrait de 9 M$ à 10 M$ pour tout détruire », dit-il.
Dans cette proposition l’intention d’établir un carrefour communautaire sur le campus, formule privilégiée par le gouvernement pour soutenir la vitalité économique et sociale en centralisant divers services sous un même toit, fait toujours figure de pivot. Ce qui passerait dans le cas présent par la création du Centre d’innovation et de transformation agroalimentaire (CITA), incluant un incubateur d’entreprises.
Présentement, l’Académie entrepreneuriale Prescott-Russell loge à la même adresse ainsi que d’autres organismes, sans compter l’Institut de formation et de recherche agroalimentaire (IFRA) de La Cité qui dispense les programmes de formation agricole en français.
L’idée d’un partage entre la bibliothèque municipale et la bibliothèque étudiante circule également pour maximiser les infrastructures, tout comme le partage du centre sportif. Aucune idée pour rentabiliser le projet n’est écartée.
« On pourrait transformer la bibliothèque actuelle en bibliothèque municipale », précise le consultant.
Parallèlement à la démarche pour devenir propriétaire des lieux, une demande de financement à FedDev ainsi qu’une autre à la province ont été déposées.
« On évalue le projet dans sa totalité à 15 M$. Ce que nous demandons à FedDev c’est de contribuer pour 4,5 M$ et on demande 3 M$ à la province. Ce que nous comptons faire, c’est un peu comme il existe déjà à Coburn avec l’Ontario Agri-Food Venture Centre. On les a fait venir à Alfred et ils étaient très impressionnés par le potentiel. Ils sont prêts à nous aider », soutient M. Rees.
« C’est un dossier qui est long et on espère que cette fois-ci, on aura tous les pions en mains pour réussir d’ici l’année prochaine. Il faut une solution d’ici septembre 2018. »
En effet, le principal locataire du campus d’Alfred, l’IFRA de La Cité a obtenu une autre année de sursis de la province pour poursuivre ses activités sur les lieux. Ce qui nous amène à septembre 2018.
La SDCPR est appuyée des Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR), du collège La Cité, de l’Académie entrepreneuriale et de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), soit les partenaires.