Au sortir de la sixième ronde de négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain, Agricom a voulu faire le point sur la question épineuse du système de la gestion de l’offre. Depuis le début, le gouvernement du Canada soutient qu’il défendra cette position malgré les propos hostiles des États-Unis à cet égard. Néanmoins, les Américains sont toujours à la table.
Voici les réponses de la porte-parole du ministère Affaires mondiales Canada, Natasha Nystrom aux interrogations de notre journal.
Q1: Comment pourrait-on résumer les négociations pour la modernisation de l’ALÉNA depuis la 1ère ronde?
Depuis le lancement des négociations de l’ALÉNA en août 2017, les négociateurs du Mexique, du Canada et des États-Unis ont eu six rondes de négociations, dont la plus récente s’est déroulée à Montréal du 23 au 29 janvier 2018, et une rencontre intersessionnelle.
Les négociations ont été conclues sur les chapitres portant sur les petites et moyennes entreprises, la politique de la concurrence, et la lutte contre la corruption, ainsi que sur deux annexes sectorielles : les normes sur la performance énergétique, et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
À la 6e ronde, des progrès ont été réalisés sur les chapitres portant sur les normes sanitaires et phytosanitaires, les télécommunications, les procédures douanières et la facilitation des échanges, ainsi que les obstacles techniques au commerce.
Le Canada a également présenté plusieurs nouvelles idées afin de faire avancer les discussions sur les enjeux plus difficiles, comme les règles d’origine pour les automobiles, l’investissement, et la modernisation continue de l’accord.
Q2 : Par rapport au secteur agricole et plus particulièrement au système de la gestion de l’offre, comment pourrait-on résumer l’évolution des pourparlers dans ce dossier et plus particulièrement la position des négociateurs américains?
En ce qui concerne les négociations sur l’agriculture, le Canada continue à défendre et à protéger son secteur agricole, notamment la gestion de l’offre.
Les négociateurs du Canada sont en contact fréquent avec les représentants de l’industrie agricole canadienne, y compris ceux soumis au système de gestion de l’offre, et cette collaboration se poursuivra tout au long des négociations.
Peut-on citer des exemples concrets de leurs propositions au cours des rondes de négociations précédentes?
Aux rondes 3 et 4, les États-Unis ont déposé une série de propositions non conventionnelles y compris sur la gestion de l’offre. Le Canada continuera à défendre ce secteur.