Le soleil brillait, mais le froid était mordant pour une annonce à l’extérieur, le 19 mars dernier. Néanmoins, le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, Lawrence MacAulay a pris la parole en plein air devant un groupe de journalistes et quelques représentants d’associations agricoles pour dévoiler les grandes lignes d’un nouveau programme. Doté d’un budget de 25 millions de dollars échelonné sur trois ans, le Programme des technologies propres en agriculture vise à faciliter l’adoption de pratiques aidant à réduire les gaz à effet de serre, notamment.
« Cet investissement aidera les agriculteurs canadiens à se maintenir à la fine pointe de la technologie propre en mettant l’accent sur le développement des bioproduits et de l’agriculture de précision. Notre gouvernement a désigné l’agriculture et les technologies propres comme des priorités pour la croissance de l’économie canadienne. Ce nouveau programme permettra au Canada de demeurer un chef de file mondial des technologies propres en agriculture en aidant les agriculteurs à mettre au point de nouveaux usages efficaces de l’énergie, tout en protégeant nos ressources environnementales et en atténuant les changements climatiques », a fait valoir le ministre MacAulay.
Ce point de presse se tenait chez Terryland Farms Inc à St-Eugène dans l’Est ontarien, une entreprise reconnue pour ses pratiques vertes et l’une des premières de cette région à s’être dotée d’un biodigesteur en 2006. Le député de Glengarry-Prescott-Russell, Francis Drouin s’est dit très fier que cette annonce de portée nationale soit faite sur une ferme de sa circonscription, une ferme qui peut servir de modèle à tous les agriculteurs du pays grâce au sens innovateur de ses propriétaires, George, Linda et Terry Heinzle.
« L’annonce d’aujourd’hui fournit un financement stable pour aider le secteur agricole à adopter des pratiques plus durables. Ces fonds aideront les agriculteurs à travers le pays à adopter des moyens de production à la fois respectueux de l’environnement et plus efficaces. Terryland Farms est un exemple parfait de ce qui peut être accompli lorsque l’on adopte des pratiques saines et durables pour l’environnement », a pour sa part souligné M.Drouin
Le Programme des technologies propres en agriculture fait partie d’un ensemble d’initiatives et de programmes axés sur les technologies propres annoncés dans le Budget de 2017. Le programme entrera en vigueur le 1er avril 2018 et le guide du programme sera disponible au cours des prochaines semaines. Les provinces et les territoires peuvent présenter une demande d’aide financière au gouvernement fédéral dans le cadre de ce programme et sont invités à collaborer avec l’industrie pour réaliser des projets axés sur l’agriculture de précision ou les bioproduits.
«Les technologies propres permettent aux agriculteurs d’utiliser efficacement l’énergie et de produire de l’énergie renouvelable tout en aidant à préserver la qualité du sol, de l’eau et de l’air. Le gouvernement du Canada est déterminé à soutenir l’étude, le développement, la démonstration et l’adoption de technologies propres parce que celles-ci créent de bons emplois pour les Canadiens et aident à réaliser les objectifs du Canada en matière de changements climatiques», dit-on du côté d’Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Ces investissements appuient également le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. En plus du Programme des technologies propres en agriculture, Ressources naturelles Canada versera 155 millions de dollars pour réaliser des projets de recherche, développement et démonstration de technologies propres, et Pêches et Océans Canada investira 20 millions de dollars pour aider les industries canadiennes des pêches et de l’aquaculture à améliorer leur performance environnementale.
Ce programme viendra également compléter le Programme de lutte contre les gaz à effet de serre en agriculture (PLGESA) d’AAC, une initiative de 27 millions de dollars qui finance la recherche sur les pratiques et les technologies d’atténuation des gaz à effet de serre qui peuvent être adoptées à la ferme.