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le Lundi 16 juillet 2018 13:58 Volume 35 Numéro 20 Le 29 juin 2018

Une relève agricole prometteuse avec William Baumgartner

Une relève agricole prometteuse avec William Baumgartner
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On voit la passion dans ses yeux. William Baumgartner adore son domaine : la production laitière.  Le jeune agriculteur de Navan vient de décrocher son diplôme de l’IFRA. Son passage au campus d’Alfred de La Cité en Technologie agricole / Production animale et grandes cultures a été couronné de succès. Cette année on lui a attribué deux bourses, soit celle de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO) et celle a attribuée en mémoire de Jonathan-Bergeron. L’an dernier, il avait été au nombre des récipiendaires d’une bourse d’études du Fonds de la relève agricole franco-ontarienne de l’UCFO.

C’est donc tout sourire qu’il revient à la maison pour épauler ses parents, Christian et Nathalie Baumgartner. Âgé de 19 ans, William est l’aîné de quatre enfants. Sa sœur Claudine, 17 ans, s’intéresse aussi au métier. Elle étudie à St-Hyacinthe en production animale et se destine à travailler sur la ferme. Tomas, 15 ans et Émile 12 ans sont encore trop jeunes pour être fixés. Mais l’été, toute la famille met la main à la pâte. William a même la chance d’avoir sa « blonde », Marguerite Hébert qui travaille à ses côtés. Il n’y a qu’un employé à temps partiel pour aider avec le troupeau en stabulation libre de 140 vaches en lactation et la culture d’environ 700 acres dont 450 leur appartient.

William incarne la troisième génération sur cette ferme (la Ferme Chrétien) bâtie par ses grands-parents maternels Pauline Chrétien et son époux feu Philippe Chrétien. Du côté paternel, les ancêtres de William sont en Suisse.

« Mon père est venu faire un stage au Canada chez la famille Etter. Ça fait 21 ou 22 ans qu’il est ici. »

William a hérité de ses parents de sa passion pour l’agriculture,  l’exposition et la génétique. Sa mère est par ailleurs très active au sein des 4-H. Quant à lui, il participe encore à des compétitions et a déjà fait l’acquisition de quelques vaches sans compter les chèvres dont il fait le commerce depuis l’âge de cinq ans! Eh oui, il en avait reçu deux à Noel pour développer son sens des affaires. Son troupeau de Boers compte une douzaine de reproductrices.

Sa vocation, il n’en a jamais douté : « Depuis que j’arrive à toucher la pédale d’embrayage du tracteur je porte main forte à la ferme. J’aime travailler sur la terre. Chaque journée qui passe, il n’y en a pas une qui est pareille. Quand t’es fermier, t’es pas JUSTE fermier. T’es mécanicien, opérateur de machinerie et tu dois toujours te dépasser pour avoir une entreprise plus performante.  »

Et pour être performant dit-il, les études sont un incontournable. « J’ai appris beaucoup au niveau théorique. Tous les calculs d’engrais, les semis et tout ça, je l’ai vu. »