François et Chantal Drouin des jardins du même nom ont arpenté les marchés locaux pendant 30 ans. Ils ont ainsi contribué à renforcer la sécurité alimentaire, à leur insu. La sécurité alimentaire, c’est quoi? C’est l’accès aux denrées alimentaires. Et les défis sont nombreux!
« La variabilité économique, les inégalités, les variabilités du climat, la diminution des terres cultivables, les conflits, tout cela minent la sécurité alimentaire, » explique Simon Lachance, professeur en agriculture à la Cité. « Plus encore, l’accès physique aux produits, comme la proximité, le transport et la disponibilité. Et bien sûr le prix des aliments, les frais de logement, de scolarité, de santé, de déplacement… Toutes ces contraintes financières influencent l’approvisionnement des consommateurs. »
Les solutions sont nombreuses pour rapprocher les consommateurs des producteurs. Les marchés locaux foisonnent pendant la période estivale. Ils permettent aux consommateurs de rencontrer les producteurs, de poser des questions sur les méthodes de production et de se sentir plus en confiance quant à la qualité des aliments qu’ils achètent.
« Après avoir été dans les marchés pendant 30 ans, notre clientèle nous connaît et fréquente maintenant notre ferme, » explique Chantal des Fermes François et Chantal Drouin. Les Jardins Rochon à Edwards, un producteur local, font aussi les petits marchés (Parkdale, Westboro, Cumberland, Kanata, Orléans, Lansdowne, Kemptville et Vieux-Aylmer).
Une autre solution est la transparence, qui passe par des étiquettes claires indiquant l’origine des produits, les méthodes de production, les certifications de qualité, etc.
La visite de fermes locales ou de portes ouvertes encourage également les consommateurs à poser leurs questions.
Sans compter les partenariats locaux comme les cours à la ferme offerts à la Cité, le don de la drèche de microbrasserie, les restaurants qui mettent de l’avant les producteurs locaux, etc. Michel Villeneuve, propriétaire de Les Vergers Villeneuve and Blueberry Farm, vend le « miel à Robert », des fromages de la Fromagerie St-Albert et des viandes de l’Orignal Packing: « Ce qu’on veut, c’est le bien-être des producteurs. Les produits de l’est de l’Ontario seront reconnus entre nous. »
Une autre solution est de renforcer l’éducation de la relève, comme à l’Académie de la seigneurie ou au Musée de l’agriculture du Canada, d’encourager l’agriculture urbaine (les jardins communautaires, l’agriculture verticale ou sur les toits).
« Il y a plusieurs nouvelles tendances en agriculture, soit l’aéroponie, l’aquaculture, les cultures abritées, l’économie circulaire, l’agriculture de précision, l’automatisation, l’agriculture régénératrice, etc. », affirme Simon Lachance.
Côté technologique, les solutions sont infinies. Les Jardins rochons à Edward font de la vente en ligne, tout comme la Cité des Alpagas, la Ferme l’Artisan, etc. Le nouveau site web du Réseau agroalimentaire de l’est ontarien (REAO) SavourEastON.ca permet de rapidement trouver les producteurs et les entreprises de la région qui offrent des expériences agrotouristiques. Bien sûr, l’abonnement à l’infolettre d’Agricom est aussi une façon de rapprocher le mangeur du producteur.
IJL – Réseau.Presse – Agricom