Tout comme les ordinateurs et les appareils audio qui portent son nom, la pomme McIntosh a bien évolué depuis sa découverte en 1811 par John McIntosh dans une partie de son verger dans la région de South Dundas en Ontario. Dans son centre-jardin, Dominic Fortin distribue des McIntosh Savio. «C’est un cultivar amélioré de la McIntosh qui est encore plus rustique et dont le fruit se conserve mieux.»
En plus d’être améliorée par hybridation, la pomme préférée de beaucoup de canadiens, est aussi parmi les 5 cultivars les plus hybridés. La Empire, la Spartan et la Cortland ont des ascendances de McIntosh. La Jerseymac a aussi comme parent notre “Mac” qui aurait engendré plus d’une centaine de cultivars dont quelques-uns dont nous ne sommes plus certains comme la Paula Red.
Il faut aussi savoir que les pommiers ne sont pas indigènes au Canada et qu’ils sont venus d’Asie. Maintenant, tous les pommiers sont greffés sur des porte-greffes résistants. Le porte-greffe définit aussi le port de l’arbre ; nain, semi-nain ou même colomnaire et le greffon, étant le clone du plant-mère, assure l’exactitude de ce que l’on recherche comme caractéristiques.
Les pommiers requièrent un sol bien drainé avec de la matière organique et un environnement ensoleillé. La fertilisation peut se faire de façon biologique. Les pommiers doivent être taillés pendant la période de dormance et on recommande une application d’huile de dormance combinée avec de la chaux soufrée avant le réveil afin de prévenir certains ravageurs.
Les pommiers ont aussi de besoin de recevoir le pollen d’une autre variété de pommiers qui fleuriront en même temps dans une zone de 100 pieds. Les pommetiers sont de bons pollinisateurs pour n’importe quelle pomme. Certaines pommes sont de mauvais pollinisateurs et des cultivars étroitement apparentés ne se pollinisent pas bien. « C’est pourquoi on trouve des pommetiers dans tous les vergers, » ajoute Dominic Fortin. Il recommande d’ailleurs, le Prairie Fire qui arbore des fleurs foncées. Cependant, plusieurs vont opter pour le pommetier Dolgo qui a des fleurs blanches mais dont les pommettes comestibles font une excellente gelée.
Cultiver ses propres pommes c’est bon pour la santé. Ça nous permet d’en manger plus, de passer du temps dehors et de bouger un peu. Pour Mathieu Ouellette, nutritionniste holistique : « la pomme est un fruit versatile qui se déguste de plusieurs façons. » La pomme est un fruit dense en nutriments, c’est-à-dire qu’elle en contient beaucoup pour un petit nombre de calories.
La pomme est un allié pour notre santé, elle contient entre autres de la pectine qui est une fibre soluble qui contribuent à la santé de notre microbiote intestinal. Ceci est directement relié à notre santé générale. Des recherches démontrent que la pomme peut nous aider à prévenir certaines maladies chroniques comme l’obésité, le diabète de type 2 et même le cancer. « Pour profiter des bienfaits de vos pommes, conserver la pelure, » précise Mathieu Ouellette. « Elle contient la moitié des fibres et la plupart des polyphénols, des antioxydants qui nous aident à combattre les radicaux libres. »
Il y a des pommes pour tous les goûts et les possibilités sont infinies. Alors pourquoi se contenter d’une seule pomme par jour puisque ça nous prend 2 pommiers ?
IJL – Réseau.Presse – Agricom