Selon les informations de Sylvain Charlebois, professeur titulaire à la Faculté en management et en agriculture de l’Université Dalhousie, les produits frais et la viande seront les principaux aliments touchés.
Afin de mieux cerner cette situation, un bref retour à l’arrière est nécessaire. Il faut comprendre que l’un des principaux éléments déclencheurs de cette crise inflationniste actuelle a été le virus de la Covid19. « Pour ma part, je n’ai aucun doute », affirme Sylvain Charlebois. « Cela a amené les gouvernements à dépenser beaucoup plus. Le stimulus économique a fait en sorte que la demande s’est transférée d’un bout à l’autre entre le service et le détail. Par la suite, il y a eu des dépenses dans le système. Aujourd’hui nous ne sommes plus dans cette situation-là. L’effet Ukraine ou l’effet Covid ne sont plus mesurables, mais ont tout de même contribué à la situation actuelle. »
Le gouvernement essaie de mettre en place un code de conduite pour assainir les relations entre les supermarchés et leurs fournisseurs. Malgré les défis et le mécontentement de certaines chaînes d’épicerie, le gouvernement persiste à faire des efforts. « Il relance, également, une invitation publique à n’importe quelle entreprise ou épicerie internationale qui souhaiterait s’installer au Canada », commente Louis Béland, directeur du Réseau agroalimentaire de l’Est ontarien. « Autrement dit, la porte est très grande ouverte pour faire entrer plus de compétition au pays entre les épiceries. »
Il faut se rendre à l’évidence que le panier d’épicerie est devenu une source importante de dépense pour chacun d’entre nous.Cette situation est encore plus difficile pour les gens vivant seuls, les grandes familles, pour les personnes âgées, etc. « Pour ma part, j’achète beaucoup moins à l’épicerie », poursuit Louis Béland. « Dernièrement, je fais extrêmement attention lors de mes achats. Mon équipe et moi remarquons certainement une baisse au niveau des achats des consommateurs. »
« Un fait intéressant est que les consommateurs semblent acheter davantage dans les marchés frais et locaux comparativement aux épiceries », continue Louis Béland. « Pour ma part, je vais toujours mentionner l’importance d’acheter local. Nous avons des producteurs incroyables qui sont souvent nos voisins ! En consommant de cette façon, nous évitons toute cette problématique actuelle. »
Bien que la situation soit difficile pour tous, le gouvernement et la communauté tentent d’apporter des changements et des solutions à cette crise. C’est aussi une excellente raison de commencer à cultiver ses propres fruits et légumes et/ou d’encourager les producteurs locaux de notre région. Bien sûr, la chasse aux rabais et les cartes fidélités restent aussi de bons moyens de réduire le coût du panier d’épicerie.
IJL – Réseau.Presse – Agricom