Maintenant que les travaux aux champs sont terminés, on recommence à souper en famille, on se tape sur les nerfs, on s’adapte du mieux qu’on peut à être plus souvent ensemble. Mais surtout, on se met à avoir hâte à Noël!
L’hiver est une saison de bilans, planification et repos. On ne chôme pas à examiner nos bons coups, trouver des solutions pour s’améliorer, décider ce qu’on va semer et mettre à jour la comptabilité et toute la paperasse.
Les affaires de la ferme ne nous empêchent pas de vivre à fond le temps des Fêtes et ses traditions. Tout commence par aller chercher notre sapin, comme je vous l’ai déjà décrit dans cette chronique.
Chaque année, nous organisons une fête de Noël dans notre shop avec nos employés et des amis. C’est une occasion de souligner la contribution de chacun des membres de notre équipe, de se partager quelques surprises et de savourer ensemble un bon souper bbq.
La fête de famille du côté de mon père est une tradition qui se poursuit depuis au-delà de 55 ans. On est plus de 150 personnes réunies pour un souper spaghetti, suivi d’une table de desserts à laquelle chacun a participé en popotant à la maison pour partager. Après la bonne bouffe, la bonne musique! Chansons à répondre, guitare et harmonica. Un vrai party traditionnel canadien-français!
Pour nos trois filles, une tradition bien établie les réunit avec leurs cousins et cousines dans la cuisine de leur grand-mère maternelle, pour préparer des plats traditionnels: ragoût de pattes de cochon, tourtières, boulettes, tartes au sucre et autres desserts. Il est important pour elles d’apprendre à faire la cuisine traditionnelle, un héritage que leur lègue leur grand-mère de son vivant, elle qui a 78 ans et qui est toujours maîtresse de sa cuisine.
On veut de vrais cadeaux!
Cette année encore, j’ai rappelé à mon mari que les marmites, les poêles à cuisiner et les balayeuses, j’en veux pas pour Noël! Je veux de vrais cadeaux! Il m’a tellement offert d’articles ménagers dans le passé que j’ai pris l’habitude de les envelopper pour les lui redonner le Noël suivant!
Le 24 au soir, sans exception, c’est la messe dans notre belle église d’Embrun, avec les chants d’une belle chorale d’enfants, dont j’ai fait partie dans mon jeune temps. Le jour de Noël, on le passe du côté de ma famille chez mes parents. Ensuite, nous allons chez ma belle-mère chérie qui nous attend toujours avec son ragoût de boulettes comme y’en n’a pas d’autres.
La veille du jour de l’An, on la fête soit dans une maison ou dans une salle communautaire avec famille, amis et musique. Pas question de passer d’une année à l’autre sans musique et bonne compagnie. 5-4-3-2-1, bonne année!
Survivre au changement
Dans le monde agricole, on vit beaucoup de changements d’une année à l’autre. Le temps des Fêtes, lui, n’a pas besoin de changer. C’est tellement agréable – et important – de poursuivre nos traditions, selon nos valeurs et nos habitudes.
Tempête de neige ou tempête de verglas, la guédille au nez ou pas, c’était ça les Fêtes quand j’étais jeune et ça l’est encore!
Nous sommes agriculteurs, mais y’a pas juste l’agriculture dans nos vies. Chaque année, nous avons tous hâte au temps des Fêtes, ce temps de l’année qui nous rappelle que nous sommes aussi une famille à l’extérieur du travail. Et qu’il n’y a pas que les cultures aux champs à cultiver, mais aussi notre culture canadienne et francophone.
Chers lecteurs et lectrices, je vous souhaite un merveilleux temps des Fêtes, entouré de ceux qui vous font du bien et qui vous apprécient. Pour 2025, je vous souhaite la santé et je vous promets d’autres chroniques, pour que tous ensemble, nous cultivions notre amour de l’agriculture.
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