le Lundi 2 décembre 2024
le Mercredi 6 novembre 2024 12:40 Éducation

Tous les chemins mènent à la ferme

Malgré les longues heures de travail et son horaire chargé, Marie-Pier adore toujours son emploi à la ferme laitière MH Koch Dairy
Malgré les longues heures de travail et son horaire chargé, Marie-Pier adore toujours son emploi à la ferme laitière MH Koch Dairy
Lorsqu’on pense aux agriculteurs ou aux fermiers, on a l’image de ceux et celles qui sont nés et ont grandi sur une ferme; les agriculteurs, agricultrices et éleveurs de tous acabits pour qui l’amour de la terre est un héritage transmis depuis des générations. Ce portrait est pourtant loin de refléter la réalité de Marie-Pier Laplante, récipiendaire d’une bourse d’études de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO).
Tous les chemins mènent à la ferme
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Marie-Pier ressent une grande fierté après avoir reçu une bourse d’étude de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO).

Originaire de Clarence Creek, dans l’Est de l’Ontario, la jeune femme de 18 ans n’est pas née de parents agriculteurs ou éleveurs. Son intérêt pour les métiers de la terre vient de son grand-père maternel, qui habitait à Bas-Caraquet, au Nouveau-Brunswick. « C’est lui qui m’a donné le goût d’avoir des animaux », dit-elle. 

C’est vers l’âge de 14 ans qu’elle se découvre une passion pour la ferme, après avoir été engagée à la ferme laitière MH Koch Dairy, à Saint-Pascal. « Travailler dans un magasin ne me semblait pas être fait pour moi, alors je suis allée donner mon CV dans plusieurs fermes laitières », explique-t-elle.

Travailler comme un bœuf

Durant la semaine, Marie-Pier travaillait le matin avant d’aller à l’école et elle y retournait le soir jusqu’à 19h30. La fin de semaine, elle faisait également la récolte dans la journée. Son emploi nécessitait qu’elle soit sur place à 4h30 chaque matin, ce qui a imposé une gymnastique pour ses parents qui travaillaient en ville. « Au début, je n’avais pas mon permis de conduire, alors mes parents se sont engagés avec moi pour me conduire au travail chaque matin et ils se sont habitués », affirme-t-elle.

Marie-Pier a toujours eu de la difficulté à l’école. Elle devait travailler très fort pour avoir de bonnes notes. Plus jeune, elle voulait devenir mécanicienne, soudeuse ou vétérinaire. Rapidement, elle réalise que la mécanique n’était pas pour elle. Marie-Pier opte pour suivre un cours de soudure au secondaire, expérience qu’elle dit avoir aimé, mais pas assez pour en faire une carrière.

Nouveau changement de cap. Cette fois, elle s’engage  dans une formation en santé, qu’elle réussit non sans efforts et grâce à son travail acharné. Marie-Pier a terminé son secondaire avec une Majeure Haute Spécialisation (MHS) en agriculture. 

Un avenir vachement heureux

Aujourd’hui, elle étudie au campus d’Ottawa du Collège Boréal en technique vétérinaire, tout en continuant de travailler à la ferme laitière. Une fois ses études terminées, Marie-Pier souhaite passer l’examen national des techniciens en santé animale pour pouvoir exercer son métier un peu partout au Canada. Elle désire travailler particulièrement avec les animaux de la ferme.

Et quant à son avenir, l’étudiante aimerait un jour avoir sa propre ferme laitière ou de production de viande avec son copain. « Il est mécanicien, alors je m’occuperai du côté animal et lui, des tracteurs et de la machinerie », dit-elle. 

Bien que son parcours scolaire lui ait occasionné quelques détours, Marie-Pier semble avoir trouvé son chemin. Sans surprise, ce chemin la ramène à la ferme!