le Mardi 8 octobre 2024
le Mercredi 3 mai 2023 11:36 Environnement

Inondations : le fléau des agriculteurs

  André Dumont
André Dumont
« Les surplus d’eau font pourrir les graines et diminuer la production. On est à la merci de Dame nature. »
Inondations : le fléau des agriculteurs
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Conservation de la Nation Sud

Selon les prévisions du Comité de régularisation de la rivière des Outaouais, les zones sujettes aux inondations le long du cours principal de la rivière des Outaouais, d’Arnprior à Hawkesbury, sont à risque. Avec les pluies récentes, les niveaux d’eau seront de 45 cm à 70 cm sous les niveaux d’inondation historiques de 2019.

« On joue beaucoup avec la nature et la température, » résume François Laroque. C’est beaucoup d’argent, ça coûte très cher. Le prix pour les grains comme c’est là on arrive pas mal égal. »

Pour les agriculteurs, les risques d’inondation peuvent s’avérer problématiques. Si l’eau reste trop longtemps sur les terres, elle devient stagnante et cela peut entraîner des dommages aux terres. Déjà, lorsque l’eau stagne trop longtemps, c’est tout l’échéancier qui est bouleversé, les semis ne pouvant bien sûr pas mûrir entourés d’eau. Lorsqu’une inondation sur une terre dure trop longtemps, c’est toute la vie qui se trouve dans le sol qui est en péril. Les verres de terre et autres insectes disparaissent et les racines des plantes sont asphyxiées par le manque d’oxygène qu’entraine la stagnation de l’eau.

Certaines plantes, sont également plus propices que d’autres à souffrir du manque d’oxygène et donc à disparaître en premier. On parle notamment des légumineuses comme la luzerne, le lotier et les trèfles. Cependant les légumineuses sont des plantes avec une forte concentration de protéines et qui composent une partie du foin. Bref, si les légumineuses sont asphyxiées par l’inondation, la production de foin diminue considérablement et certaines fermes, normalement autosuffisantes dans leur
production du foin, doivent débourser des sommes astronomiques pour pouvoir nourrir
leurs animaux.

La solution pour certains agriculteurs? Adapter les cultures selon les zones inondables. Par exemple, les haricots mûrissent bien plus rapidement que d’autres cultures qui risqueraient de mourir lors d’une grande inondation. De ce fait, les haricots seraient un meilleur choix de culture dans les zones inondables puisqu’ils seraient déjà à un stade de maturité plus avancé et seraient donc moins à risque de subir les conséquences d’une inondation massive.