Jean-Pierre Bayalla, agriculteur à la ferme tropicale située à L’Ange-Gardien en Outaouais, se spécialise dans la production de fruits et de légumes tropicaux par l’utilisation de fertilisants naturels. Fièrement certifié Écocert, il est très important pour lui d’être en harmonie avec la nature. Pour y arriver, il fabrique lui-même ses fertilisants. « Je fais tout à la main ! J’utilise des composants de coquilles d’œufs, de la peau de banane ». Il utilise, également, des légumineuses, un composant très riche en azote qui sont excellentes pour la terre, précise-t-il.
Malgré l’utilisation de ses composants naturels, la quantité n’est pas forcément abondante. « Le processus de croissance demande plus de temps aux récoltes. Cela me demande un peu plus de travail. Toutefois, la qualité, quant à elle, est optimale », précise-t-il.
D’un autre côté, afin d’avoir un point de vue plus général sur ce que d’autres fermiers utilisent comme fertilisants, Bruce Kelly, un représentant des fermiers et de leurs entreprises à Farm and Food Care Ontario, nous partage quelques informations pertinentes.
Selon lui, les fermiers sont conscientisés sur l’usage des fertilisants. « Vous savez, les fertilisants coûtent extrêmement cher ! Les fermiers doivent constamment innover pour limiter leur usage ». Une question de coût, mais également d’environnement. Pour ce faire, ils utilisent les fertilisants seulement là où la terre en a besoin et font la rotation. Ils font attention à bien protéger les semences en utilisant des fertilisants encapsulés qui se libèrent de façon homogène, précise-t-il.
Par ailleurs, des GPS sont parfois utilisés afin de repérer les racines. « Ce sont là des nouveaux moyens de faire qui permettent de trouver un équilibre », souligne-t-il.
Les fertilisants, naturels ou non, ont pour but commun de maintenir une bonne récolte. Compte tenu des coûts élevés et de l’impact sur l’environnement que comportent les fertilisants chimiques, les agriculteurs doivent continuellement innover leurs façons de faire. Quant à l’option naturelle, la quantité est affectée contrairement à la qualité. Peu importe la raison, l’important est d’y trouver un équilibre.
IJL – Réseau.Presse – Agricom