« EOS Data Analytics (EOSDA) combine les données récupérées de l’imagerie satellite avec des technologies d’IA et des algorithmes pour analyser l’état des cultures dans les fermes », explique Lidiia Lelechenko, chargée de compte chez EOSDA. Elle-même viticultrice, elle se dit passionnée par les possibilités de cette technologie.
Ce que c’est
À partir d’un cellulaire ou d’un ordinateur conventionnel, le fermier qui retient les services d’EOSDA accède à la plateforme de l’entreprise et désigne le lotissement qu’il désire observer. Ce qu’il voit à l’écran n’est pas une photo satellite comme telle, mais plutôt une image représentant le terrain avec une série de données analytiques.
« Les informations fournies lui permettront d’identifier les parcelles à problèmes et il pourra ensuite interpréter les résultats pour connaître l’emplacement précis de l’anomalie, sa nature et éventuellement, les correctifs qu’il décidera d’apporter », indique Mme Lelechenko.
Elle cite en exemple cet agriculteur qui a constaté un point rouge sur la carte de son terrain. Sur place, il a constaté la présence de souris qui rongeaient sa plantation. « Le fermier a pu ainsi intervenir rapidement et éradiquer le problème avant qu’il ne se propage.»
Ce que ce n’est pas
La porte-parole se souvient de cet éleveur qui a contacté l’entreprise afin de retrouver un cheval qui s’était échappé. « Notre service n’en est pas un d’images vidéo en continu », précise-t-elle. « L’idée ici n’est pas tant d’offrir une photo couleur de votre ferme vue du ciel; c’est plutôt une technologie qui permet, par exemple, de surveiller les différentes étapes de croissance de vos plants et d’identifier les risques basés sur les données existantes et celles des années précédentes. »
Ainsi, le producteur de tomates est à même de visualiser quelles parcelles de ses terres sont trop irriguées, lesquelles manquent d’engrais ou de pesticides, en fonction des critères de l’index auxquels se réfèrent habituellement les agriculteurs.
Pour qui?
Technologie satellite. Voilà qui donne à penser que seules les méga-entreprises ont les moyens de se payer les services d’EOSDA. Or, ce n’est pas le cas, selon Mme Lelechenko: « Le coût dépend de la quantité d’hectares monitorés; on parle de quelques dollars de l’hectare. Le forfait peut être mensuel ou annuel, selon ses besoins. »
Présente en Ontario et ailleurs au Canada, la technologie d’EOSDA trouve aussi preneur aux États-Unis, en Europe et même en Afrique où son utilisation a permis de réduire considérablement le temps passé en reconnaissance dans les champs.
Au service de base se greffe également l’option de service de prédiction de production, la mesure de carbone stocké dans le sol, etc. Ces informations sont utilisées par les agriculteurs, mais aussi les compagnies d’assurances, les banques, marchands de fertilisants et de machinerie agricole.
IJL – Réseau.Presse – Agricom